Reportage : V. Gaget / O. Palomino / O. Dumont / M. Fouet Près de 400 représentations, 95 compagnies en provenance de 25 pays et presque 170 000 spectateurs attendus. Depuis sa création en 1961, le Festival mondial des théâtres de marionnettes est devenu la plus grande manifestation du genre. Comme Cannes pour le cinéma ou Avignon pour le théâtre, Charleville-Mézières est aujourd’hui la capitale incontestée de cet art à la fois ancestral et terriblement moderne. Une modernité qui de paire avec la diversité qui est aujourd'hui la marque de fabrique de ce festival biannuel. Pendant une dizaine de jours, les marionnettes sont partout dans la rue. (A. Laudy / Photopqr / L'union de Reims/ MaxPPP) Une diversité géographique d’abord : Japon, Finlande, Indonésie, Brésil… les compagnies qui viennent de partout dans le monde embarquent le spectateur pour un voyage à travers des cultures très différentes. Une différence qui se traduit dans le choix des thèmes abordés aussi bien que dans les marionnettes en elles-mêmes. Ici une artiste détourne les objets du quotidien pour en faire des créatures fantastiques et écolos, là une compagnie aborde le difficile sujet du racisme à l’aide de personnages d’un blanc immaculé. Des spectacles tous uniques en leur genre mais qui procèdent de la même volonté : parler à l’enfant qui sommeille en chacun de nous. Et de ce point de vue, c’est une vraie réussite !