Morano tance la justice et se pouvoit en cassation
Habituée à communiquer sur les réseaux sociaux, Nadine Morano a une tenu à réagir sur facebook, dans un post intitulé "Humoriste : permis d'insulter !" " En France, au nom de la liberté d'expression hautement dévoyée, un homme s'arrogeant le statut d'humoriste dipose de la liberté d'insulter en toute impunité", écrit Nadine Morano qui pointe clairement du doigt la justice qui, selon elle, "reconnait un droit à insulter" et qui "met en danger les femmes" par sa décision. "Après le célèbre mur des cons, comment garder confiance en une impartialité de la justice..." critique l'ancienne ministre sur le réseau social. Pour Nadine Morano, le combat qui l'oppose à Guy Bedos n'est pas terminé puisque elle a demandé à ses avocats de se pourvoir en cassation.Bedos fidèle à lui-même
En première instance, le tribunal correctionnel avait estimé que Guy Bedos était "dans son registre habituel" d'humoriste lorsqu'il avait insulté l'ex-ministre du gouvernement Fillon III (2010-2012), en octobre 2013 devant 1.300 spectateurs, dans son fief électoral de Toul (Meurthe-et-Moselle). Le tribunal avait notamment jugé que l'artiste était resté dans "la loi du genre" en tant que comique, et qu'il n'avait "pas dépassé ses outrances habituelles". Le parquet avait alors fait appel de cette décision de relaxe.En septembre 2015, l'eurodéputée avait accusé Guy Bedos de lui vouer une "animosité personnelle". Cette dernière avait déclaré dans une interview au Figaro "Beaucoup d'humoristes, comme Laurent Gerra, font des sketches sans franchir la ligne jaune de l'injure. Bedos était dans la ville où j'étais élue quand même ! Il utilise toujours l'argument de la langue rabelaisienne mais c'est plutôt de la langue bedosienne dont il s'agit". L'humoriste avait de son côté récusé tout misogynie.