Retrouvés chez un particulier
"On a pu remonter jusqu'à lui (le suspect) grâce au geste citoyen d'un libraire parisien à qui le suspect a souhaité vendre au matin du 16 novembre cet ouvrage de 1848", sur lequel figuraient les tampons de la médiathèque de Granville, a expliqué le procureur de la République de Coutances Cyril Lacombe lors d'une conférence de presse.Les deux pistolets, pièces maîtresses du butin, ont été retrouvés le 17 novembre chez un particulier qui n'était pas au courant de leur origine. "A un moment, il (le suspect) s'est retrouvé dans une situation financière délicate" et a tenté de vendre le livre sur le Mont-Saint-Michel qui l'intéressait moins, a précisé le commandant du commissariat de Granville Yann Le Guen. "L'Histoire et description du Mont-Saint-Michel" (1848) d'Edouard Lehéricher est estimé à 5000 euros.

Les deux pistolets de Surcouf du musée de Saint-Malo
© CHARLY TRIBALLEAU / AFPFailles dans la sécurité
Quant aux pistolets, le suspect a dit ne pas avoir d'intérêt particulier pour Robert Surcouf et ne les avoir volés que pour montrer les failles de sécurité dans les musées de province. "Manifestement il y a eu des failles de sécurité. A mon avis, cela vaut pour de nombreuses œuvres d'art en France", a souligné le procureur, "on peut détourner des biens de manière assez facile". A Saint-Malo, les pistolets avaient été volés sans effraction alors qu'ils étaient sous vitrine sans système de détection, selon la police.Poursuivi pour vols de biens culturels (400 à 500 documents) entre 2015 et 2018, et abus de confiance, l'homme risque un maximum de 7 ans de prison et 100.000 euros d'amende. Il comparaîtra libre.
Ont été retrouvés également une statue en bois de la vierge Marie, volée dans une chapelle près de Granville, 124 documents appartenant aux archives de la Manche, 44 à la médiathèque de Granville et plusieurs centaines de cartes postales volées à un collectionneur granvillais.