Un texte de treize pages signé au petit matin dans un wagon du train du Maréchal Foch, stationné dans la clairière de Rethondes en forêt de Compiègne. Treize pages reliées au début des années 30 dans un ouvrage de 264 pages, incluant également des rapports et des cartes, ainsi que les prolongations de l’armistice.C’est l’un des éléments méconnus mis en avant dans cette exposition, pour beaucoup à l’époque, comme aujourd’hui encore, la date du 11 novembre est considérée comme la fin de la guerre, or ce n’est stricto sensu qu’une trêve. L’armistice sera prolongé à trois reprises jusqu’en 1919, engendrant de nouvelles négociations entre l’Allemagne et les Alliés.Des Alliés qui, pour s’assurer que l’Allemagne n’ait pas les moyens de reprendre les armes, avaient pris le soin tout de même d’imposer dès le 11 novembre de nombreuses clauses dépassant les questions militaires. C’est le traité de Versailles signé le 28 juin 1919 qui mettra officiellement fin à la Première guerre mondiale. Reportage : N. Lemarignier / JM. Lequertier / AC. Becquet En parallèle, le texte de l’armistice ainsi que ses nombreuses annexes sont présentés sous forme numérique dans une borne interactive où le contenu est décrypté grâce à un schéma présentant de façon didactique cinq domaines : les livraisons de matériel aux Alliés, le renforcement de l’appareil commercial et financier des Alliés, la libération des prisonniers de guerre, et enfin les gains territoriaux et les indemnisations des civils des territoires occupés.Les treize pages de la convention d’armistice sont également consultables en ligne sur le site du service historique de la Défense. (DR)