Reportage : M. Larguet / T. Guéry / P.Briclot / N. Pagnotta
https://videos.francetv.fr/video/NI_1235835@Culture
Des slogans et une lutte encore d'actualité
Conçues collectivement par des artistes et des "idéologues", les affiches de sérigraphie au pochoir étaient diffusées sitôt qu'imprimées. Elles marquaient le pouls d'un mouvement qui aura duré un mois, entre début mai et début juin.Si aujourd'hui, ces slogans sont imprimés dans la mémoire collective, ils résonnent encore comme le symbole des luttes contre la misère et l'injustice. La plupart des affiches trouvent un écho avec les revendications du moment. "Sois jeune et tais-toi, continuons le combat ! Toutes ces luttes sont encore actuelles", souligne l'artiste Michèle Katz.

Action, réaction, manifestations
Comme une chronique quotidienne, les thèmes étaient choisis le matin, à midi les affiches les plus intéressantes étaient sélectionnées et à 18h le comité révolutionnaire rassemblé en AG votait pour l'affiche retenue. Ainsi, le 19 mai 1968, Georges Pompidou alors Premier ministre du général de Gaulle, sort du conseil des ministres et rapporte aux micros des journalistes les propos du Général : "La réforme, c'est oui, la chienlit c'est non!". Immédiatement reprise par l'Atelier Populaire, la citation est tournée en dérision et devient le slogan anti de Gaulle. Cinq jours plus tard le mot d'ordre est repris dans toutes les manifestations.