Il était surnommé "Le Tigre" ou "Le père de la Victoire", Georges Clemenceau laisse une empreinte marquante du "Héros français". Le président Macron a rendu hommage à son "amour inconditionnel de la France", fondé sur une "idée élevée, noble" mais aussi "enracinée" du pays, dans une tribune du magazine "Le 1".Reportage : A-C. Lambard / B. Vignais / M-P. Degorce S. Lacombe "Le Tigre" n'est plus depuis 1929, mais son repère demeure tel qu'il l'a laissé. À l'ouest de Paris, Georges Clemenceau a établi domicile dans cet appartement qu'il louait. D'un caractère bien trempé, l'homme a toujours refusé de vivre aux frais de la République, sous les dorures des ministères. Pourtant, il a dû se résoudre à une concession, comme l'explique Valérie Joxe, administratrice de la Fondation du Musée Clémenceau. "Quand il a été nommé ministre des Armées et président du Conseil en 1917, il n'a pas voulu s'installer à l'hôtel de Brienne. Ses collaborateurs ont exigé qu'on lui installe un téléphone".Son mot d'ordre : la guerreIl est âgé de 76 ans lorsqu'il est nommé Président du Conseil à la fin de l'année 1917. Une période où la France doute de sa capacité à prendre l'avantage sur l'Allemagne. À la même époque, en mars 1918, cet habile politique fait voter des crédits pour une politique plus offensive. Avec pour mot d'ordre simple : la guerre. À tout prix et "jusqu'au dernier quart d'heure, car c'est nous qui aurons le dernier quart d'heure", justifiait-il.Déterminé et intransigeant, Clemenceau consacre un tiers de son temps à se rendre dans les tranchées, au plus près des Poilus qu'il défend bec et ongles face aux députés. En une année seulement, le Tigre devient le "Père la Victoire".