"Comment ose-t-il ? ? s'interroge la mère de Marie Trintignant, estimant dans l'émission "Stupéfiant !" sur France 2 lundi 12 mars, que le chanteur n'a pas le droit "de revenir dans ce travail-là, parce qu'il a tué". Pour Nadine Trintignant, Bertrand Cantat "n'a n'a aucun droit de se produire sur scène". "C'est honteux, indécent, dégueulasse qu'il aille sur scène", dit-elle. "S'il s'arrêtait complètement, ça me conviendrait complètement. Je le trouve indécent, innommable...", a ajouté la réalisatrice, regrettant que Bertrand Cantat "n'ait pas eu une condamnation normale, c'est-à-dire vingt ans".Lundi, Bertrand Cantat a annoncé renoncer à se produire dans les festivals d'été face à une contestation grandissante, qui avait déjà abouti à sa déprogrammation au festival Les Escales de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) et à l'Ardèche Aluna Festival en juillet."Bertrand Cantat a le droit de chanter", estime l'Observatoire de la liberté de créationMardi, l'Observatoire de la liberté de création a estimé dans un communiqué que "Bertrand Cantat a le droit de chanter", toute en jugeant "légitime" le débat sur son retour artistique."Cantat a le droit de chanter (...) chacun est libre d'aller le voir, ou pas. Dans un Etat de droit, personne ne se fait justice à soi-même, et personne ne fait justice à quelqu'un d'autre en dehors de la justice", est-il indiqué dans le communiqué."La ministre de la Culture manque aux devoirs relevant de son titre"L'Observatoire de la liberté de création pointe par ailleurs le rôle de la ministre de la Culture, Françoise Nyssen, qui avait estimé la semaine passée sur France Inter que si elle n'a "pas à intervenir sur la programmation" des festivals, "ça n'empêche pas les programmateurs d'agir en responsabilité"."La ministre de la Culture manque aux devoirs relevant de son titre et de son domaine d'intervention en prenant des positions qui ne sont pas à la hauteur des exigences légales à propos de la tournée de Bertrand Cantat, et en gardant un silence inquiétant sur la plupart des affaires récentes d'atteinte aux libertés de création et de diffusion des oeuvres", écrit l'organisme.