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Rock en Seine : tous les grands moments de la journée de dimanche

Tout au long du week-end, Culturebox vous a fait vivre le festival Rock en Seine, depuis le parc de Saint-Cloud, aux portes de Paris. Retrouvez les principaux temps forts de cette édition.
Article rédigé par franceinfo - Laure Narlian, Pauline Sauthier, Olivier Flandin et Pierre-Yves Grenu
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 11 min
Run The Jewels à Rock en Seine
 (Gilles Scarella - Studio France Télévisions)
23.20 Le concert des Chemical Brothers, boosté par sa débauche d'effets, d'images et de vidéos, s'achève. Très apprécié par les fans, dont certains très jeunes. Après plus de deux décennies de carrière, le groupe sait toujours tenir une scène. Deux énormes robots bleus et rouges sont apparus et lancent des rayons lasers avec leurs yeux ! Dernières suées de cette édition sur un dancefloor géant avec certains de leurs classiques comme "Block Rockin Beats"... 
  (Olivier Flandin)

22.50 Run The Jewels c'est de la dynamite ! Tandis que les Chemicals Brothers bastonnent sur la grande scène, les amateurs de hip-hop ont répondu présent pour les terreurs du micro El-P et Killer Mike sur la scène plus modeste de l'Industrie. Un public de connaisseurs très motivé qui connaît leurs rimes caustiques et politiques par coeur. Débarqués sur le "We Are The Champions" de Queen et accueillis comme il se doit par le signe des mains que constitue leur logo (un poing face à une main en forme de flingue), le duo offre un set euphorique à l'énergie communicative. Comme si les beats envoyés par leur Dj n'étaient pas assez puissants, les deux complices américains se répondent avec une urgence percussive et un débit de mitraillette hallucinant. On n'a entendu pareille vélocité que chez Kate Tempest récemment (il y a deux jours à Rock en Seine) et comme par hasard elle et eux sont programmés ces jours prochains dans le parc d'attraction parodique Dismaland orchestré par Banksy, décidément un homme de goût ! 
  (Gilles Scarella - Studio France Télévisions)
Après avoir enchaîné sourire aux lèvres les hits de leurs deux albums, dont "Blockbuster Night Part 1",  "Lie, Cheat, Steal", "Close your eyes (and count to fuck)" et "All Due Respect" dédié aux gens en lutte à Ferguson, le duo part sur des mots d'amour au public : "We Love You, We Love You, thank you so much, au revoir".

22.10 Entrée en matière planante des Chemical Brothers, un refrain répétitif sur une basse très lourde. Ils apparaissent finalement sur des sons vibrants et des effets de lumières dansantes. Ambiance clubbing face à la grande scène.
  (Olivier Flandin)

22.05 Dernière ligne droite pour le festival 2015. The Chemical Brothers envoient un tonnerre de décibels sur la grande scène tandis que Run The Jewels s'apprête à démarrer son concert sur la scène de l'Industrie. 
Run The Jewels à Rock en Seine
 (capture d'écran Culturebox)

21.25 Whaou, quelle claque ! La rédaction de Culturebox adore Parquet Courts depuis leur passage ici il y a deux ans. Et c'est encore une adhésion totale ! Leur punk garage survitaminé, très carré et libre à la fois fait des merveilles. À la croisée du meilleur du post-punk new-yorkais et londonien, ils en dégagent une énergie positive et enthousiasmante . A quand  la grande scène de Rock en Seine ? Dans deux ans ?
Parquets Courts à Rock en Seine
 (Olivier Flandin / Culturebox)

21.00 C'est parti pour Alt-J sur la scène de la cascade, un autre grand moment attendu de cette 3e journée. 
  (capture d'écran Culturebox)
"Ce soir c'est notre dernier festival de l'été, on va s' éclater ensemble. " le chanteur d'Alt-J annonce la couleur dans un français presque parfait. Dans la foule compacte de la scène de la cascade, tout le monde semble connaître les paroles des mélodies inclassables du groupe. Et on "s'éclate", c'est vrai même si on voit mal les musiciens et si les écrans n'aident pas,  leur énergie et l'engouement du public sont communicatifs.

20.00 Tame Impala étaient au moins aussi attendus dimanche à Rock en Seine que les Libertines la veille sur la Grande Scène, le soufre et l'appréhension en moins.  Avec un son monumental mais clair et précis comme on aimerait en être gratifiés plus souvent en ce lieu, Kevin Parker et les siens envoient dès le second titre le magistral "Let it Happen", phare de du tout nouvel album "Currents" sorti au coeur de l'été. On l'attendait et il l'ose : la séquence façon disque rayé placée au coeur du morceau, cette incongruité irritante durant les premières écoutes devenue si addictive qu'on la qualifie désormais de géniale.
  (Olivier Flandin)
Pieds nus, vêtus d'un T-shirt tie and die rose, l'Australien, chef de file du revival psychédélique  ces dernières années salue la foule et exprime sa joie d'être "de retour à Rock en Seine" où son groupe avait joué au même endroit il y a deux ans. Lire la suite dans notre compte-rendu du concert.

19.50 La voix rauque de Mark Lanegan, ancien compagnon de route de Kurt Cobain résonne sur la scène de l'industrie.
  (Gilles Scarella - Studio France Télévisions)

19.30 Depuis plus de deux ans maintenant, on a suivi avec attention l'ascension de Jungle, emmenés par Josh et Tom, deux amis d'enfance multi-instrumentistes et producteurs originaires de Londres. Depuis la petite scène du Nouveau Casino devant 150 personnes jusqu’à cette scène majeure de Rock en Seine, leur pop funk n'a jamais déçu. Et pour cause : ils ont toujours composé leurs pépites avec la scène en tête. Entourés de deux musiciens et deux choristes, ils déroulent leurs tubes avec une science du groove imparable : "Platoon", "The Heat", "Busy earning" et "Time', tout l'album y passe et le public profite de cette bulle chaleureuse pour danser langoureusement. Ils sont parfaits mais on ne peut s'empêcher de songer qu'il serait temps de reprendre le chemin des studios pour renouveler le set. A voir en replay sur notre site.
  (Gilles Scarella - Studio France Télévisions)

19.10 Public très clairsemé devant la scène Pression Live pour découvrir le nouveau projet de Luke Temple qui n'a visiblement pas séduit les festivaliers qui a préféré se remuer devant Jungle. Il est vrai que l'ambiance est ici beaucoup plus reposante, mais aussi très séduisante. Avec ce groupe baptisé Here We go Magic, le chanteur from Brooklyn est passé de sa folk pop classique  à un style beaucoup plus audacieux teinté de rock New Wave des années 80 et de musique africaine. Une occasion rare de se poser un instant dans le rythme infernal du festival.
  (Olivier Flandin / Culturebox)

18.40 Les Britanniques de Hot Chip font danser le public de la Grande Scène, ça bouge dans tous les sens. On est surpris d'entendre un "Happy Birthday" pop chantée d'une voix de Daft Punk ou le "Dancing in the dark" de Springsteen sauce electro.

  (Olivier Flandin / Culturebox)

18.00 Un peu pop, un peu soul, un peu electro, Seinabo Sey propose un show puissant qui doit beaucoup à sa voix, profonde et envoûtante, qui vous enserre et empêche de bouger. Elle parle (en anglais) avec le public, n'hésite pas à se lancer dans un chant a capella : "On a la mélodie mais on ne l'a pas encore produite, on s'est dit qu'on allait vous la chanter"...
  (Gilles Scarella - Studio France Télévisions)

17.45 Le festival publie à l'instant son chiffre de fréquentation 2015 : 120 000 personnes sur les trois jours. Comme l'an dernier. C'est la jauge maximale. Record égalé, Rock en Seine a donc fait le plein durant les trois jours, signe d'excellente santé ! 

17.10 Ils ne sont pas nombreux ceux qui sont venus écouter Nathalie Prass sur la scène Pression Live. Ses mélodies rétro qu'elle accompagne d'une voix légère et enfantine donnent envie de danser des slows joue contre joue et cheveux gominés, de revenir 50 ans en arrière. Ce qui ne veut pas dire qu'elle n'a pas de tripes : certains de ses morceaux plus rock et plus modernes proposent un mélange des genres étonnant. La foule s'épaissit d'ailleurs...  
  (Pauline Sauthier / Culturebox)

17.00 "Free energy ! I am You and You Are me" : Ty Segall, le visage maquillé de blanc comme au carnaval vaudou, accompagné d'un bassiste en robe arc-en-ciel et d'un guitariste à la longue tignasse bouclée façon Jimmy Page/Robert Plant des Seventies, démarre très fort avec son power trio Fuzz
  (Gilles Scarella - Studio France Télévisions)
On n'avait pas vu autant de monde sur la scène de la Casdade a cette heure-ci depuis le début du festival. Ty Segall et ses deux compères avaient surpris tout le monde avec leur album de heavy psyché et ça continue sur scène. A ceux qui ont trouvé le disque un peu lugubre, Fuzz répond par la déconne. Les trois garçons jouent avec une bonne humeur communicative et un engagement total. Et malgré le côté un peu brouillon, c'est totalement jouissif !
Fuzz à Rock en Seine
 (Gilles Scarella - Studio France Télévisions)
Sacré Ty, on en redemande (si nos tympans peuvent encore un peu tenir le choc). 

16.50 Nathalie Prass commence dans cinq minutes, personne devant la scène Pression Live. Où sont les festivaliers ?

16.25 Venez vite voir de quel bois se chauffe le phénomène français rock Last Train sur la scène de l'Industrie. Le chanteur et guitariste Jean-Noël joue et chante comme si sa vie en dépendait. Très jeune chien fou, il ne tient pas en place, tient sa guitare comme on conduit un un bolide de course, braille de tous ses poumons et lance régulièrement ses fines guiboles en l'air. Au quatrième titre, il n'y tient plus et descend dans la fosse se frotter a la foule. Pendant le break trompeur du morceau, le public rugit dans l'attente du jet d'électricité qu'il sent imparablement monter.
  (Gilles Scarella - Studio France Télévisions)

16.15 My Morning Jacket a démarré son concert sur la grande scène. Tout droit débarqués de Louisville, Kentucky, Jim James et ses camarades ratissent large musicalement, fusion de rock, pop et folk, notamment. Leur son enveloppant a de l'allure.
  (Olivier Flandin)
Parti tout au bout de l'avancée de scène, le chanteur s'est recouvert la tête d'une serviette éponge noire, et porte son séquenceur autour du cou. 
  (Pierre-Yves Grenu / Culturebox)
Avec ses mélodies planantes et très sophistiquées, tout en restant vigoureuses, My Morning Jacket réussit à apprivoiser ce public de l'après-midi, pas le plus facile. 

15.30 Torse nu, chapeau et grand sourire au lèvres, Juan Wauters et ses allures de Jonathan Richman apporte un vent de fraîcheur sur la pelouse de la scène de la cascade. Accompagné de deux compagnons de routes au style inédit, le songwriter déclame avec beaucoup de générosité des belles balades folk devant un portrait surtitré "Who me ?" De l'art brut d'une grande douceur. Parfait pour un début d'après-midi ensoleillé. A signaler que Juan Wauters a été signé par le label de Mac DeMarco (Captured Tracks), un autres énergumène qui a fait forte impression ici même l'an dernier. 
  (Gilles Scarella - Studio France Télévisions)

15.20 Un chanteur qui danse comme si son corps était en caoutchouc, une voix tout aussi élastique, un peu trafiquée, des synthés barré, c'est la recette du rock psychédélique de Pond. Les musiciens, dont la plupart joue aussi avec Tame Impala, comptent de nombreux fans sur-enthousiastes face à la scène Pression Live, en général plus confidentielle. Et fan, il faut l'être pour se jeter en sueur dans la musique de Pond. "Il fait putain de chaud. J'ai l'impression d'être tombé dans une piscine" dit le chanteur. Pond veut dire bassin, très à propos. 

14.50 On savait qu'on pouvait compter sur eux, que les cinq garçons de We Are Match ne nous décevraient pas. Mais en ce début de troisième jour a Rock en Seine, leur set s'avère au-dela des espérances. On arrive en cavalant apres 15 mn de concert sur les climats liquides et carressants de "Over The Sea" et la magie opère déjà avant même que la scène soit en vue et que le titre, une lente montée ininterrompue, ne soit parvenue à son climax. Et puis Clac, c'est la panne de courant! Les 5 garçons montés sur ressort ne se laissent pas démonter et continuent, hilares, à occuper la scène, tapant dans leurs mains et sur leurs fûts. Le public les soutient. Il est récompensé d'un Shark enlevé, tendu, qu'ils délivrent en osmose. Le quintet termine sur un "Speaking Machines" d'anthologie, qui, avec sa basse rebondie, a l'envergure d'un Foals scénique.
  (Gilles Scarella - Studio France Télévisions)
We Are Match a droit en partant à une longue ovation du public, chose rare pour un premier concert du jour.
  (Gilles Scarella - Studio France Télévisions)
Alors que leur premier album, l'étourdissant "Shores" est attendu pour le 25 septembre, on est résolument certains désormais de les revoir en 2016 sur de bien plus grandes scènes : ils en ont l'envergure.   

14.45 On les dit héritiers de Led Zeppelin. Les Allemands de Kadavar rassemblent à Rock en Seine les amateurs de gros son qui remuent en rythme la tête de haut en bas, comme pour approuver cette entrée en matière résolument rock.
  (Pauline Sauthier / Culturebox)

14.35 C'est parti pour cette troisième et dernière journée de festival. We Are Match (Scène de l'Industrie) et Kadavar (Grande Scène) démarrent quasi-simultanément.
We are Match à Rock en Seine
 (capture d'écran Culturebox)
Il fait 32° à l'ombre, l'après-midi s'annonce encore plus chaud qu'hier. Ca tombe bien, le programme l'est tout autant. Depuis votre ordinateur, votre tablette ou votre smartphone, vous pouvez suivre le concert de We Are Match, en direct sur Culturebox, le premier d'une longue série 

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