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Johnny Hallyday repose dans le cimetière de Lorient à Saint-Barthélémy

Une chorale, deux chansons d'Elvis Presley, des fleurs blanches. Johnny Hallyday a été inhumé à Saint-Barthélémy selon sa volonté. David Hallyday et Laura Smet se trouvaient aux côtés de Laetitia. La famille s'est réunie un peu plus tard dans la maison des Hallyday.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Les fleurs ornent la tombe de Johnny Hallyday, cimetière de Lorient, Saint-Barthélémy
 (Helene Valenzuela / AFP)
Le cortège funéraire transportant la dépouille du chanteur, décédé dans la nuit de mardi à mercredi d'un cancer des poumons, est arrivé vers 16H30 (heure locale) au cimetière de Lorient, qui borde la baie du même nom, où l'idole des jeunes repose désormais. Le cortège d'une dizaine de voitures, dans lesquelles avaient notamment pris place sa femme Laeticia et leurs filles Joy et Jade, était suivi par une file de bikers.
Le cortège funéraire de Johnny Hallyday, suivi par les bikers
 (Helene Valenzuela / AFP)
Au cimetière, les proches du chanteur, la plupart vêtus de blanc, couleur de deuil aux Antilles, se sont recueillis et ont jeté des fleurs sur le cercueil, a constaté l'AFP. Un arc-en-ciel a éclairé le ciel lors de cette courte dernière cérémonie. Certains bikers pleuraient en sortant. Accompagnée de 62 de ses proches et amis, dont son manager Sébastien Farran, son guitariste Yarol Poupaud ou encore l'acteur Jean Reno, la dépouille du chanteur était arrivée la veille à Saint-Barthélemy. Plusieurs centaines de personnes avaient ensuite participé à une veillée publique au funérarium de Saint-Jean

Peu de fans de métropole ont pu faire le déplacement mais une famille a dormi dans la rue pour être présente à la veillée et à l'enterrement. "On voulait venir (...) pour l'accompagner jusqu'au bout", ont expliqué Jean-Pierre et Chantal, venus de banlieue parisienne. Tous les accès au cimetière avaient été bouclés dans un rayon de 100 mètres. Des riverains attendaient le long de la route et certains ont jeté des roses sur le corbillard à son arrivée. 

Une chorale a interprété deux chansons d'Elvis Presley, dont "Love me tender". Au moment de la mise en terre, Laetitia en larmes a été consolée par David Hallyday. 

Reportage : S. Perez / M.Bitton / Guadeloupe 1ere.

"Il ne voulait pas aller au Père Lachaise"

Jonny Hallyday "m'avait confié à plusieurs reprises qu'il voulait être enterré ici, qu'il ne voulait pas aller au Père Lachaise", avait expliqué le président de la collectivité Bruno Magras, qui considère ce choix comme un "honneur"

Quelques heures avant l'inhumation des habitant de l'ïle s'étaient rassemblés autour du cimetière. "Ce n'est pas tant l'artiste qu'on aimait, que l'homme, qu'on a pu croiser, servir dans certains restaurants, qu'on a envie de célébrer", racontent Sidonie et Mirko, résidents de Saint-Barthélemy depuis 26 et 4 ans, et qui travaillaient dans la maison située au dessus de la villa du chanteur.

Légèrement émus en parlant de l'artiste qu'ils décrivent comme "simple, accessible, et gentil", ils racontent que parfois, au Ti Saint-Barth, le restaurant où la famille Hallyday avait ses habitudes, Johnny pouvait pousser la chansonnette, de manière informelle, "un peu comme nous on va au karaoké".
La tombe de Johnny Hallyday au cimetière de Lorient
 (Romain Maurice/Sipa)

Il fallait que la famille "puisse enterrer mari et père de manière normale et digne"

"A Saint-Barth, les stars connaissent la tranquillité, personne ne vient les ennuyer", affirment Sidonie et Miko. Johnny, si célèbre dans l'Hexagone, restait un peu moins connu sur l'île des Caraïbes, concurrencé par d'autres grands noms américains.

Et puis "rester discrets c'est l'esprit Saint-Barth", relève Victoria, résidente proche du cimetière, qui souligne qu'après le passage des cyclones, l'île a "autre chose à penser" que le star system. L'enterrement de Johnny Hallyday dans le petit cimetière de Lorient drainera sûrement plus de passages, reconnaît néanmoins la jeune femme.

Le dispositif de sécurité mis en place pour l'inhumation en fin d'après-midi (heure locale) allait dans ce sens : "Il faut que la famille puisse enterrer mari et père de manière normale et digne, comme n'importe quelle famille et notre dispositif ne vise qu'à cela", affirmait le général Jean-Marc Descoux, de la gendarmerie des îles du Nord.

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