Extrait du clip vidéo du single "Pick Up my Guidon"
On sent tout de suite le poids du vécu sur son visage. Une vie faite de galères, mais aussi de combats et de convictions.
Un visage marqué qui en dit long
© Mike LatschislawAinsi dans "Mean streets", il raconte le quotidien des SDF, ou dans "Winners of us all" il n’oublie pas les laissés pour compte de la société de l’oncle Sam.
Une démarche qui n’est pas sans rappeler celle du Springsteen de Nebraska.
L’écriture mêle habilement la revendication sociale à la poésie et une érudition certaine : dans ses mentors il cite aussi bien Muddy Waters et Pete Seeger que William Shakespeare.
Des références dans la pure tradition américaine
Comme il l’écrit dans les remerciements du disque, il adore le Canada où a été enregistré l’album, et auquel il déclare son amour notamment à travers une reprise de "Barett’s privateers", un chant de corsaires devenu l’hymne non-officiel canadien. :Il vit maintenant à Clarksdale (qui abrite le fameux Crossroads où Robert Johnson aurait passé un pacte avec le diable), et plusieurs de ses morceaux sont imprégnés de ce blues des origines. Ainsi ce "Northern blues" qui semble tout droit inspiré de "I can't be satisfied" de Muddy Waters, ou "You're going to need somebody on your bond", avec ce son caractéristique de guitare à résonnateur métallique.
D'ailleurs, pour les "guitar addicts", Watermelon Slim possède une particularité : on connait les guitaristes qui jouent du slide sur guitare dobro à plat sur les genoux façon lap-steel, (comme par exemple Ben Harper, John Butler ou même David Gilmour). Il est aussi courant chez certains guitaristes gauchers d'avoir les cordes inversées (c'est le cas par exemple des légendaires Otis Rush, Albert King, ou plus récemment Big Daddy Wilson). Et bien Watermelon Slim cumule les deux !

Du lap steel avec cordes inversées
© Mike LatschislawCette épopée à travers l'imaginaire de l'histoire américaine se termine sur un hommage à JFK "Dark genius", comme pour nous raconter qu'il existe une autre Amérique que celle que l'on connait actuellement : l'Amérique de la tolérance, du vivre ensemble, du progès social, celle des "petites gens" qui en font un grand pays.
Watermelon Slim parle de son album
Watermelon Slim sera en concert le 1er juillet au Sunset à Paris, et les 7 et 8 juillet au festival Cognac Blues Passions