Les avocats de Laura Smet avaient annoncé lundi que leur cliente leur demandait de "mener toutes les actions de droit" pour contester le testament de Johnny. Son père, décédé début décembre, aurait légué l'ensemble de son patrimoine et de ses droits d'artiste à sa seule épouse, Laeticia. En cas de décès de celle-ci, ce sont les deux filles que le couple a adoptées, Jade et Joy, qui hériteraient de l'ensemble. Et ceci en vertu du droit californien qui permet de déshériter ses enfants. Les deux premiers enfants de Johnny Hallyday, David Hallyday, 51 ans, né de son mariage avec Sylvie Vartan, et Laura Smet, 34 ans, née de son union avec Nathalie Baye, seraient exclus de fait de l'héritage. David Hallyday s'est d'ailleurs associé à la procédure engagée par sa sœur. Pour les avocats de Laura Smet, ces dispositions "contreviennent manifestement aux exigences du droit français". En France, on est obligé de léguer à ses enfants une partie de son patrimoine, qu'on appelle la "réserve héréditaire".Un patrimoine de plusieurs dizaines de millions d'eurosSi Johnny Hallyday était installé en Californie, le musicien, de nationalité française, avait une résidence en France où il séjournait souvent et il est décédé en France. Les avocats des deux premiers enfants devraient donc plaider que c'est le droit français qui prévaut. Dans une affaire similaire, la justice a jugé que le compositeur Maurice Jarre, décédé en 2009, pouvait déshériter son fils le compositeur Jean-Michel Jarre. Mais il était installé aux Etats-Unis depuis beaucoup plus longtemps et résidait uniquement là-bas, pourraient plaider les avocats de Laura Smet. Le patrimoine de Johnny Hallyday représenterait plusieurs dizaines de millions d'euros. Il possédait une propriété à Marnes-la-Coquette (Hauts-de-Seine) évaluée autour de 15 millions d'euros, une luxueuse villa en Californie et une autre à Saint-Barthélémy, aux Antilles, estimées chacune entre 10 et 15 millions. Sans compter quelques grosses cylindrées et les 3000 à 4000 enregistrements de chansons, qui génèrent tous les ans des centaines de milliers d'euros.