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De Picasso à Basquiat : douze expositions à voir pour les fêtes à Paris

Article rédigé par Valérie Oddos
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Peinture avec Picasso, Miró, Caravage, Zao Wou-Ki. Photographie avec Dorothea Lange, Willy Ronis et les Nadar, art contemporain avec Grayson Perry, notre sélection d'expositions à voir à Paris au moment des fêtes.

A gauche Photo © The Metropolitan Museum of Art, Dist. RMN-Grand Palais / image of the MMA © Succession Picasso 2018 - A droite © musée Rodin, photo Jean de Calan

Les périodes bleue et rose de Picasso, avant l'invention du cubisme, sont rassemblées au Musée d'Orsay : un Picasso tel qu'on le voit rarement. Et, alors qu'il a entre vingt et vingt-cinq ans, c'est déjà une succession de chefs-d'oeuvres qui défilent sous nos yeux. A ne pas rater. Jusqu'au 6 janvier 2019. Ici Pablo Picasso, "Arlequin assis", 1901, New York, The Metropolitan Museum of Art
 (Photo © The Metropolitan Museum of Art, Dist. RMN-Grand Palais / image of the MMA © Succession Picasso 2018)
Rodin serait-il un précurseur des papiers collés, annonçant la modernité de Matisse ? Une nouvelle facette de l'oeuvre du maître de la sculpture est à découvrir au Musée Rodin : toute sa vie, il a découpé des figures, qu'il assemblait et collait avec une grande liberté (jusqu'au 24 février). Ici, Auguste Rodin, "Nu de dos", papier découpé
 (musée Rodin, photo Jean de Calan)
Le Jeu de Paume présente Dorothea Lange, un monument de la photographie documentaire : ses images de la grande dépression des années 1930 à travers les Etats-Unis et, pour la première fois en France, son travail dans les camps d'internement des Américains d'origine japonaise pendant la guerre (jusqu'au 27 janvier 2019). Ici, "Migrant Mother, Nipomo, California", 1936
 (The Dorothea Lange Collection, the Oakland Museum of California, City of Oakland. Gift of Paul S. Taylor)
Entre dérision et sérieux, couleurs kitsch et goût britannique "discret", Grayson Perry, artiste réjouissant à l'humour grinçant, aime porter des robes et parler de l'identité, de la société britannique et de la masculinité. Il expose pour la première fois à Paris ses vases, ses tapisseries, ses sculptures. A découvrir à La Monnaie de Paris. Jusqu'au 3 février 2019. Ici, Grayson Perry, "The Annunciation of the Virgin Deal", 2012, tapisserie
 (Grayson Perry. Courtesy the artist and Victoria Miro, London / Venice)
Le musée du Louvre expose 500 pièces de la collection du marquis Campana : ce banquier romain a rassemblé au XIXe siècle plus de 15.000 oeuvres d'art italien, de l'Antiquité à son époque. Des ennuis financiers l'ont obligé à les disperser et elles se trouvent aujourd'hui dans les collections françaises, russes et britanniques. Peintures des primitifs italiens,objets étrusques et romains, céramiques, verrerie, c'est un trésor fabuleux qui est rassemblé à Paris. Jusqu'au 18 février 2019. Ici, "Procession au tombeau", Fin 1er siècle av J-C, Rome, Musée du Louvre, département des Antiquités grecques, étrusques et romaines
 (RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Stéphane Maréchalle)
Le Centre Pompidou nous fait découvrir le cubisme dans toutes ses dimensions : dix ans de création exceptionnelle, entre 1907 et 1917, qui ont révolutionné l'art. Avec les pionniers, Picasso et Braque, à côté de nombreux autres artistes qui ont popularisé le mouvement. Peintures, sculptures et aussi l'invention des papiers collés et de montages de carton, de tôle... Jusqu'au 25 février. Ici, A gauche, Georges Braque, "Grand nu", hiver 1907-juin 1908, Centre Pompidou, Musée national d'art moderne, Paris - A droite, Pablo Picasso, "Maisons sur la colline", Horta de Ebro", été 1909, Nationalgalerie, Museum Berggruen (SMB), Berlin
 ( A gauche © Centre Pompidou, MNAM-CCI/G.Meguerditchian/ Dist. RMN-GP © ADAGP, Paris 2018 - A droite, © BPK, Berlin, Dist. RMN-Grand Palais / J.Ziehe © Succession Picasso 2018)
A l'occasion du centenaire de la mort d'Egon Schiele, la Fondation Louis Vuitton présente une centaine de ses oeuvres au côté de 120 peintures de Jean-Michel Basquiat, dans deux expositions séparées. Le rapprochement peut paraître incongru mais les deux artistes, tous deux disparus jeunes, ont laissé une oeuvre abondante et intense. Jusqu'au 14 janvier pour Egon Schiele, prolongation jusqu'au 21 janvier 2019 pour Basquiat. A gauche, Jean-Michel Basquiat, "Untitled", 1981, Collection Eli and Edythe L. Broad – A droite Egon Schiele, "Autoportrait à la lanterne chinoise", 1912, Leopold Museum, Vienne
 (A gauche © Estate of Jean-Michel Basquiat. Licensed by Artestar, New York. Photo : Courtesy of Douglas M. Parker Studio, Los Angeles – A droite photo © Fotografie Leopold Museum Wien )
Grande rétrospective Joan Miró au Grand Palais, la première à Paris depuis 1974. De ses peintures de jeunesse en Catalogne aux grands "Bleus" de 1961, des céramiques aux "Constellations", des "paysages imaginaires" aux sculptures, on assiste à 70 ans de création d'un artiste rêveur qui s'est renouvelé toute sa vie. Jusqu'au 4 février 2019. Ici, Joan Miró, "La Ferme", 1921-1922, Etats Unis, Washington National Gallery of Art, don de Mary Hemingway, 1987
 
 (Successió Miró / Adagp, Paris 2018 Photo National Gallery of Art, Washington)
Dix toiles de Caravage sont réunies au musée Jacquemart-André, entourées d'oeuvres de son époque. Dix, cela peut sembler peu, mais sept des chefs-d'oeuvre de l'époque romaine du peintre, celle où il a développé le principe du clair-obscur, n'avaient jamais été montrés à Paris. En outre, on ne connait que 60 peintures de l'artiste italien, et c'est la première exposition qui lui est consacrée dans la capitale depuis 1965. Il ne faut pas la rater. Jusqu'au 28 janvier 2019. Ici, Michelangelo Merisi, dit Caravage, "Le Joueur de luth", 1595-1596, Musée national de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg
 (The State Hermitage Museum / photo by Pavel Demidov )
Le plus connu est Félix mais les Nadar, pionniers de la photographie, étaient trois, avec son demi-frère Adrien Tournachon et son fils Paul Nadar. Ils étaient aussi peintres, dessinateurs, inventeurs. La Bibliothèque nationale de France présente 300 oeuvres qui témoignent des spécificités de chacun, de leur collaboration et de leurs rivalités. Jusqu'au 3 février 2019. Ici, Félix Nadar, "Sarah Bernhardt drapée en noir", 1864, BnF, département des Estampes et de la photographie
 (BnF)
C'est la dernière occasion de voir la rétrospective des photographies de Willy Ronis (1910-2009), qui a été prolongée jusqu'au 2 janvier, au Pavillon Carré de Baudouin. Cet humaniste, arpenteur inlassable, a réussi à changer l'image des quartiers populaires de Paris, comme Belleville et Ménilmontant. Il les a saisis sur le vif, sans mise en scène. Il a aussi suivi le Front populaire, les meetings, les grèves... Une exposition de près de 200 images, de 1926 à 2001, organisée autour de six albums que le photographe avait constitués lui-même de son vivant.
Ici, Willy Ronis, "Pendant le défilé de la victoire du Front populaire, rue Saint-Antoine, Paris, 14 juillet 1936"
 (Ministère de la Culture – Médiathèque de l'architecture et du patrimoine, dist RMN-GP, donation Willy Ronis)
Plus que quelques jours pour voir les "natures" de Zao Wou-Ki au Musée d'art moderne de la Ville de Paris. Quarante oeuvres de très grand format peintes par l'artiste franco chinois entre 1949 et 2006, dont certaines n'avaient jamais été exposées. Des paysages abstraits mystérieux et colorés. Jusqu'au 6 janvier. Ici, Zao Wou-Ki, "03.12.74", 1974, Centre national des arts plastiques 
 (Photo : Droits réservés Zao Wou-Ki © ADAGP, Paris, 2018)

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