Les univers de David Bowie et Philip Glass se croisent dans une création inédite de Renaud Cojo !
À l’occasion de l’exposition “David Bowie is” à la Philharmonie de Paris, Renaud Cojo présente une création en mêlant plusieurs disciplines : musique, danse, film. Au programme, deux symphonies de Philip Glass créées à partir d’albums de David Bowie et la récitation d’un texte de l'icône rock.
Dans les années 1990, Philip Glass conçoit deux symphonies à partir des albums “Low” et “Heroes” de Bowie : deux albums enregistrés lors d’un séjour de trois ans à Berlin (deux opus qui constituent avec “Lodger” sa "trilogie berlinoise”).
En 2003, Aphex Twin mixait le morceau "Heroes" de David Bowie à la symphonie du même nom de Philip Glass.
Low / Heroes, un hyper cycle berlinois
Sous la direction d’Enrique Mazzola, l’Orchestre National d'Île-de-France interprétera la Symphonie n°1 "Low" et la Symphonie n°4 "Heroes" de Philip Glass. Dans Low/Heroes, s'immiscera également la récitation par Bertrand Belin du texte “Le Journal de Nathan Adler ou le Meurtre Artistique Rituel de Baby Grace Blue” (écrit par David Bowie en 1996). S'ajoutent au spectacle, un film autour de Berlin et une chorégraphie imaginée par Louise Lecavalier.
David Jones débute très jeune dans la scène musicale bourgeonnante du London swinging sixties: il a 16 ans lorsqu'il rejoint le groupe The Kon-rads. Il y tient le micro et le saxophone. L'exposition montre différents objets de ses premiers pas dans le milieu de la musique, dont des dessins et tenues de scène.
Bowie l'avant-gardiste s'est toujours fortement impliqué dans tous les aspects de ses créations, qu'il s'agisse de composition, d'enregistrement mais aussi de tenues de scène, de scénographie pour les shows ou de pochettes de disques. Ce costume, qu'il portait dans le clip "Life on Mars" (1972) est signé Freddie Burretti et on peut l'admirer à l'exposition.
L'exposition montre notamment des notes manuscrites de David Bowie, des paroles de chansons et des partitions. On peut y découvrir son écriture régulière, comme ici, sur un cahier à spirales.
Pour créer la pochette de l'album Aladdin Sane en 1973, Bowie collabore avec le maquilleur Pierre Laroche et le photographe Brian Duffy. Leur création d'un Bowie zébré de rouge et bleu deviendra l'une des images les plus identifiables de la culture populaire, reproduite à l'infini. L'exposition propose notamment la précieuse planche contact de cette séance photo historique.
Parmi les 300 objets présentés à l'exposition Bowie Is, cette guitare acoustique utilisée par David Bowie à l'époque de Space Oddity en 1969, une Harptone.
Bowie tombe amoureux du travail du styliste Kansai Yamamoto dès 1971. Ne pouvant se permettre d'acheter les tenues originales, il commence par en copier l'esprit. Après le succès de Ziggy Stardust, il sollicite le styliste qui lui dessine sur-mesure des costumes de scène flamboyants comme celui-ci, créé pour la tournée Aladdin Sane en 1973. Plusieurs de ces tenues spectaculaires inspirées du Kabuki et des samouraïs sont visibles à l'exposition.
Outre son statut de musicien star, David Bowie a aussi une carrière d'acteur, initiée lorsqu'il participe dans sa jeunesse à la troupe du mime et chorégraphe Lindsay Kemp. Il fait ses premiers pas au cinéma en 1976 dans "L'homme qui venait d'ailleurs" de Nicolas Roeg. Ce rôle troublant d'extra-terrestre lui va comme un gant. Suivront notamment "Les Prédateurs", "Furyo", "Basquiat" et Absolute Beginners". L''exposition propose des extraits de "L'Homme qui venait d'ailleurs" dans une salle de projection mais aussi ce photo-montage tiré du film, signé Bowie.
Dans les années 70, David Bowie se passionne pour le hasard comme source de créativité. Inspiré de méthodes d'autres artistes comme celle des découpages que lui avait montré William Burroughs ou celle des fameuses cartes de "stratégies obliques" créées par Brian Eno, il développe sa propre méthode de cut-up. En voici une version pour la chanson "Blackout" issue de l'album "Heroes" (1977).
A la fin des années 70, Bowie fuit le cirque de la célébrité et se réfugie à Berlin avec Iggy Pop en quête d'anonymat et d'inspiration. C'est là qu'il débute la trilogie berlinoise expérimentale (les albums "Low", "Heroes" et "Lodger"), enregistrée avec Brian Eno et Tony Visconti. L'exposition explore les influences de Bowie durant cette période comme le Dadaïsme et l'Expressionisme allemand, via notamment des flyers et des dessins. Cet auto-portrait de Bowie annonce la pochette de "Heroes".
La styliste et costumière Natasha Korniloff a beaucoup contribué à l'image de David Bowie. Elle a créé de nombreuses tenues pour les shows de Ziggy Stardust ainsi que le costume de clown blanc de la pochette de "Scary Monsters", tenue qu'il porte aussi dans le clip "Ashes to Ashes". Le costume et le chapeau de clown blanc, ainsi que le storyboard de la vidéo co-signée David Mallet sont montrés à l'exposition "David Bowie Is" Du 3 mars au 31 mai 2015 A la Philharmonie de Paris
En 1969, le morceau “Space Oddity” révélait David Bowie au grand public. Low / Heroes, un hyper cycle berlinois
Distribution
Date08 mars 2015
Durée1h 30min
ProductionFilms Jack Fébus
Chef d'orchestre
Enrique Mazzola
Orchestre
Orchestre National d'Île-de-France
Récitant Bertrand Belin
Conception et film Renaud Cojo
Chorégraphie, danse filmée Louise Lecavalier
Danse filmée Frédéric Tavernini
Guitare Stef Kamil Carlens
VJ Laurent Rojol
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