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Philippe Katerine donne une interview hilarante à Society

Le chanteur, acteur et touche-à-tout Philippe Katerine, qui triomphe actuellement dans "Le Grand Bain" de Gilles Lellouche, fait la couverture du magazine Society daté du 15 novembre. Avec une interview fleuve à mourir de rire.
Article rédigé par Laure Narlian
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Philippe Katerine à Cannes le 13 mai 2018 pour "Le Grand Bain".
 (Vianney Le Caer/AP/SIPA)

Katerine a voulu se faire agrandir les oreilles

On a manqué s'étouffer de rire en la lisant et ce n'est pas si courant. L'interview de Philippe Katerine que publie le bimensuel "Society" sur une dizaine de pages est vendue en couverture comme l'Entretien déjà culte, et on approuve la formule.

Connu pour sa fantaisie, sa liberté de ton et sa vraie-fausse naïveté, Philippe Katerine aborde dans cet entretien tous les sujets. La religion, la politique, la musique, le cinéma, la République, la nudité, l'argent, Daech : tout y passe. L'interview est truffée d'anecdotes et on ne sait pas toujours si c'est du lard ou du cochon...

La fois où il a été voir un chirurgien esthétique pour se faire agrandir les oreilles après son rôle dans "Le Petit Spirou" est un must – "Il m'a dit que ça allait me coûter 15.000 euros et que ça ne serait pas remboursé par la Sécu". Sa rencontre récente avec Catherine Deneuve dans un TGV également – "A un moment, elle s'est endormie, je me suis approché de ses naseaux (...) Je me sens elle."
 

Pour son rôle de Thierry dans "Le Grand Bain" il s'est inspiré de son adolescence

Le récit détaillé de sa première extase, les bras en croix, en tant que "Fan de Jésus. La figure érotique de Jésus", n'est pas mal non plus. Et bien sûr ses souvenirs du tournage du "Grand Bain" valent aussi leur pesant.

A propos de son rôle de simplet dans le film de Gilles Lellouche, Philippe Katerine tient à souligner qu'il joue un personnage : "Je ne suis pas moi. Ou plutôt je suis moi à 14, 15 ans, quand on m'appelait "Poubelle". A cette époque, je portais un blouson dont les manches descendaient très bas, on ne voyait pas mes mains".

Benoît Poelvoorde, l'un de ses partenaires dans ce film qui triomphe actuellement au Box-office, "est excessivement drôle à observer" sur un tournage, raconte-t-il. "Il se met dans un coin, il fait un campement – comme ceux des SDF dans la rue avec des cartons – pour pouvoir lire tranquille. Et il ne faut jamais toucher à son campement. C'est une poésie, le mec."
Katerine dans "Le Grand Bain", entouré de Mathieu Amalric, Benoît Poelvoorde,  Jean-Hugues Anglade et Guillaume Canet.
 (Copyright Studiocanal GmbH / Mika Cotellon)

PNL c'est animal, Kanye West c'est malade

Le name-dropping se poursuit avec Neymar, Mbappé, PNL, Daft Punk, Anne Hidalgo, Emmanuel Macron, Zemmour, Kanye West, tous cités à un moment ou à un autre.

Le groupe de rap PNL? Il "redéfinit le hip-hop en France."C'est animal, ça sent fort", résume-t-il. "Je les ai vus à Cannes, pendant le festival. Ils avaient un gros budget coiffeur." Le même soir il a croisé Thomas Bangalter de Daft Punk sans son casque. Alors ? "Il avait une haleine fraîche…"

Quant à Kanye West, il "adore" son dernier album "Ye" qui l'a "rendu fou", et son analyse inédite est assez bien vue. "On est dans un laboratoire du CNRS contrôlé par un cerveau amoindri, détérioré. Je crois que Kanye West est quelqu'un de malade et, souvent, la grâce arrive des gens malades."

Malgré ce qu'on pourrait croire, "l'arrivée de la cinquantaine ne se fait pas du tout dans la sérénité" en ce qui le concerne, avoue-t-il. "D'ailleurs, le disque que j'enregistre actuellement est très, très agité." Inutile de dire qu'on a hâte de l'écouter. En attendant, allez acheter ce numéro en kiosques parce qu'il y a énormément de matière, chaque ligne de ces dix pages d'entretien étant absolument scotchante.

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