Billy Fumey a déjà donné des concerts à Besançon. Non pas dans le Doubs, mais dans l'Indiana. Dimanche soir, il sera sur scène à Calmoutier. Ne vous précipitez pas à Calmoutier, Haute-Saône, le concert sera donné à Calmoutier... Ohio !Très impliqué dans la défense des langues régionales (il a fondé l'Institut de promotion des langues régionales de Franche-Comté), l'artiste part régulièrement à la rencontre des descendants des familles parties du Doubs, de Haute-Saône, du Jura ou du Territoire de Belfort pour tenter leur chance aux Etats-Unis ou au Canada. Reportage : France 3 Franche-Comté P. Arbez / J. Saintain / M. Redon L'arpitanA l'époque, on parlait encore souvent l'arpitan, un patois en usage notamment dans cette région de l'est de la France. Elle n'y compte aujourd'hui plus qu'une centaine de locuteurs et parmi eux, bien entendu, Billy Fumey. Il l'utilise pour certaines de ses compositions. Ce sont celles-ci mais aussi des morceaux en français qu'il interprètera dimanche soir devant un public qui, sans doute, ne comprend ni l'une ni l'autre. Direction le Nouveau-MondeEntre 1820 et 1870, les colons originaires de Franche-Comté ont été plus d'un millier à traverser l'Atlantique direction le Nouveau Monde. Une fois installées, ces communautés ont souvent donné à leurs villes les noms de celles d'où elles venaient. C'est ainsi que les villes de Belfort (New York), Besancon (Indiana), Bonnots Mill (Missouri), Frenchtown (Pennsylvanie), Frenchville (Pennsylvanie), Perryville (Missouri), Saint-Claude (Manitoba) et Saint-Lupicin (Manitoba) ont toutes été fondées par d'anciens Comtois. Billy Fumey, qui est aussi historien, passera ou est passé par toutes ces villes pour rappeler aux Américains d'aujourd'hui ce qu'ils doivent aux Comtois d'autrefois.