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Fashion Week hiver 2018 : 7 griffes en phase avec leur temps qui ne renient pas leur ADN

La Paris Fashion Week féminine s'est achevée le 6 mars après plus de 8 jours de défilés et 78 shows automne-hiver 2018-19. Retour en vidéos et images sur 7 coups de coeur : les Japonais Issey Miyake et Sacai, les Français Léonard, Guy Laroche, Rochas et Rykiel ainsi que le Libanais Eiie Saab. Des créateurs en phase avec leur époque qui ne renient pas leur ADN et marquent la mode de leur empreinte
Article rédigé par franceinfo - Corinne Jeammet (avec AFP)
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Sacai ah 2018-19, à Paris, en mars 2018.
 (Swan Gallet/WWD/Shutter/SIPA)
Les idées et les références foisonnent toujours dans le vestiaire de Chitose Abe chez Sacai. La créatrice japonaise prône les hybridations improbables mais cependant réussies : ainsi une veste mêle un blouson en jean et un haut de smoking, un bomber et une doudoune fusionnent avec une veste d'officier ou un trench rencontre une veste molletonnée. L'asymétrie règne mais ces assemblages sont harmonieux. Ici les carreaux côtoient les rayures. Même les chaussures sont dépareillées : la bottine gauche adopte le pelage de panthère tandis que la bottine droite est zébrée, l'escarpin gauche est en cuir et le droit en velours. Résultat : un mix des matières totalement réussi.
	 
 (ALAIN JOCARD / AFP)
La directrice artistique de Léonard a emmené les imprimés exotiques et fleuris emblématiques de la maison en Islande. La femme s'emmitoufle dans un pull rouge éclatant au col démesuré, passe une combinaison de ski avec des bottes hautes. L'allure est souvent sportswear avec des blousons aux poignets à élastiques, des robes à col zippé. Les couleurs sont tantôt automnales (jaune safran), tantôt glacées avec des imprimés bleus-violets. "Au début la femme est dans la nature, elle se protège, et petit-à-petit, elle fusionne avec ce paysage d'aurores boréales", décrit la créatrice française. Côté imprimés, les grandes fleurs sont présentes mais font parfois place à des motifs plus impressionnistes. "J'aimerais développer un nouveau type d'imprimés au sein de la maison Leonard, on la connaît beaucoup pour ses orchidées mais j'aimerais qu'il y ait aussi l'abstrait pointilliste qu'on a déjà un peu vu la saison dernière", a expliqué Christine Phung qui donne une belle modernité à cette marque.
 (FRANCOIS GUILLOT / AFP)
Le directeur artistique Richard René a décidé de célébrer Guy Laroche, le collectionneur d'art. Le fondateur de la griffe possédait en effet de nombreuses pièces d'"art brut". Coupes rectangulaires, lignes épurées, dos nu, caleçons de cavalier et manches souvent évasées, le tout dans des matières nobles : l'art brut se ressent dans le minimalisme des tenues présentées. Quant aux teintes, on retrouve le noir, le blanc, le violet, le doré et l'effet métallisé. Une silhouette sobre et élégante.
 (FRANCOIS GUILLOT / AFP)
Rochas adopte une approche moderne du charme discret de la bourgeoisie parisienne de la fin des années 70 à travers des looks de tous les jours. La maison révèle une collection à la fois sophistiquée et plus terre-à-terre : moins de robes de cocktail mais des vêtements de jour élégants et féminins. Elle accorde une place de choix aux blocs de couleur et propose une symphonie de nuances sophistiquées : vert prairie, menthe, caramel, rose poudré, camel ou prune.
 (Patrick KOVARIK / AFP)
Maison fondée en mai 1968, Sonia Rykiel a célébré ses 50 ans avec un défilé où les mannequins souriaient et esquissaient des pas de danse, coiffées à la façon de la fondatrice de la maison disparue en 2016, connue pour sa crinière rousse. En tenues de soirée scintillantes, en robes noires à volants ou zébrées de zips, en chapkas et bottines de fourrure ou en tailleur pantalon de velours, elles avancent au son de Madness, groupe de ska britannique des années 1970-80. "Cette collection n'est pas un hommage mais honore l'esprit de Sonia Rykiel, qui a encouragé les femmes à vivre leur vie de façon créative, individuelle, haut et fort", indique la directrice artistique Julie de Libran. Le défilé s'achève avec l'arrivée du trio féminin de Bananarama, dont les tubes ont entraîné le public à aller danser sur le podium.
 (Bertrand GUAY / AFP)

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