Défilé Louis Vuitton, Cruise 2016, à Palm Spring
Une cinquantaine de mannequins ont déambulé dans le patio de la maison de Bob et Dolorès Hope, un chef d'oeuvre de 1973 de l'architecte américain John Lautner surplombant le désert californien. "Ce qui m'a beaucoup inspiré, c'est le contraste dans cette maison entre un certain brutalisme, elle est très radicale, et à l'intérieur des choses plus douces plus décoratives", a expliqué Nicolas Ghesquière. Celui qui pris la tête de la création chez Louis Vuitton fin 2013 a dit avoir imaginé "une communauté de femmes qui vivent dans le désert". Des silhouettes fluides, parfois en cuir, d'autres en tissu, il explique avoir "presque voulu créer la confusion" entre les matières en privilégiant l'idée de "mouvement, c'est important pour Vuitton, c'est une femme qui bouge".
Louis Vuitton Cruise 2016, à Palm Springs (Californie), mai 2015
© ROBYN BECK / AFPLe renouveau de Palm Springs
"Organiser un défilé dans un lieu exceptionnel compte en termes d'image mais aussi pour asseoir la relation avec les clientes, venues de tous les Etats-Unis mais aussi de Chine, du Canada, d'Amérique du Sud…A Paris, les défilés sont surtout pour la presse et les acheteurs de magasins et on peut oublier la cliente. Ici, c'est l'occasion de faire venir trois jours les clientes dans un environnement très civilisé, ce que les semaines de la mode ne sont pas toujours", a indiqué Michael Burke, le directeur général de Louis Vuitton.

Louis Vuitton Cruise 2016, à Palm Springs (Californie), mai 2015..
© ROBYN BECK / AFPPour Cécilia Dean, co-fondatrice du branché magazine de mode Visionaire, il est un peu "paradoxal" de voir le monde de la mode affluer vers Los Angeles et la Californie. Mais "la mode va vers les célébrités, qui sont les nouvelles icônes de notre époque et qui lancent les modes". "Le cinéma, la musique, il y a tant de choses qui imprègnent Los Angeles. Ce n'est plus la ville des pantalons de jogging!", conclut-elle.