Bande - annonce de l'exposition "Kunihiko Moriguchi - Vers un ordre caché"
Elevé au rang de Trésor national vivant, Kunihiko Moriguchi perpétue la tradition de teinture de tissus appelée yûzen qu’il a renouvelée. Ses kimonos, novateurs, sont ornés de motifs souvent géométriques. Ils sont le produit de sa connaissance des arts graphiques européens qu’il a étudiés à Paris et de son apprentissage dans l’atelier de son père, Kakô Moriguchi, lui-même maître du yûzen (Trésor national vivant en 1967).
Kunihiko Moriguchi
© NIKKEI VISUAL, INC.Subtiles et rigoureuses, ses oeuvres sur papier japonais réalisées dans cette même technique du yûzen témoignent elles aussi de la recherche d’une certaine perfection. Ses collaborations avec les grands magasins Mitsukoshi et la Manufacture nationale de Sèvres montrent qu’il a aussi réussi à appliquer ses recherches graphiques à des supports incarnant la vie quotidienne, tels les sacs de course ou la tasse à café.

Kunihiko Moriguchi Ecailles 2012Agence nationale japonaise des affaires culturelles
© Kunihiro ShikataL'art du yûzen
Kunihiko Moriguchi, né en 1941, étudie la peinture de style japonais (nihonga) à l’université des Arts de Kyoto. A l'âge de 22 ans, il part pour la France et devient un élève brillant de l’Ecole nationale des Arts Décoratifs. Il se lie alors d’amitié avec le critique d'art Gaëtan Picon ainsi que le peintre Balthus qui l’invite à la Villa Médicis. Ce dernier le persuade de se consacrer à l’art du yûzen, technique tricentenaire réservée aux kimonos d’apparat, dont le père de Kunihiko Moriguchi est un illustre représentant.
Kunihiko Moriguchi perpétue le Yuzen, une technique de teinture inventée au 17e siècle. A travers le portrait de ce peintre de kimono à Kyoto, nous pénétrons un milieu fermé, celui des trésors nationaux vivants, ces artistes choisis par l’État pour représenter la tradition japonaise.
Peu après son retour à Kyoto en 1966, Kunihiko Moriguchi entre dans l’atelier de son père mais affirme son style très personnel, géométrique et abstrait, en respectant les processus techniques traditionnels sans jamais perdre de vue qu’il s’agit de vêtir un corps de femme.
Kunihiko Moriguchi : Première neige 1986 Hiroshima Prefectural Art Museum
© Harumi Konishi
Kunihiko Moriguchi Pentagones écarlates 2000 Collection particulière
© Kunihiro Shikata