La fragilité
"Les feuilles qui dansent" du titre renvoient aux destins fragiles des quatre personnages du livre, celui d’une jeune handicapée, d’un procureur, d’un enfant malade et d’un ébéniste. Elles font aussi référence à la forêt des Vosges qui sert de cadre à l’intrigue, et dans laquelle la romancière a toujours vécu.Le récit nous transporte dans deux histoires, qui vont interagir entre elles. D'un côté, une handicapée entre en contact avec un procureur, de l’autre un garçon visite son petit frère à l’hôpital. La romancière a voulu redonner tout son sens au mot "bienveillance" que tout le monde utilise aujourd’hui. Elle juge ce mot essentiel et le rapproche du terme gentillesse qui est parfois tourné en dérision.
L'interview d’Agnès Ledig par Francis Letellier
https://videos.francetv.fr/video/NI_1221161@Culture
Le milieu hospitalier
L’hôpital revient comme un fil rouge dans tous les livres d’Agnès Ledig. C’est peut-être parce qu’elle y a travaillé, mais aussi certainement en hommage à son fils mort d’une leucémie. "C’est lui qui m’a amenée à l’écriture" explique-t-elle. Durant la maladie, les mots ont réussi à soulager cette maman qui chaque semaine écrivait un bulletin de santé sur son fils. Tous ses romans lui sont dédiés, mais celui-ci plus particulièrement, car l’enfant de papier est lui aussi atteint de leucémie. Pour autant le livre n’est pas autobiographique, l’expérience personnelle de l'auteure est plutôt mise à profit pour raconter des scènes empreintes de vérité.Son ancien travail de sage-femme, la connecte aussi à ce milieu. Elle qui a quitté le métier depuis trois ans est ravie de pouvoir vivre de sa passion, elle reste cependant solidaire de ses anciens collègues, face à la crise des hôpitaux et reconnaît qu''on a tous besoin du système de santé".

Le sixième roman d'Agnès Ledig
© Albin Michel