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Le prix de Flore 2018 revient à un tout petit éditeur : un cadeau empoisonné ?

"Anatomie de l'amant de ma femme" de Raphaël Rupert a remporté le prix de Flore 2018, l'une des récompenses littéraires de cette rentrée. Sa maison d'édition, "L'arbre vengeur", est très modeste et avant de récolter les éventuels fruits de cette récompense, doit investir dans des réimpressions et du marketing qui peuvent mettre en danger son équilibre financier.
Article rédigé par franceinfo
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La bandeau "Prix de Flore 2018"
 (France 3 Culturebox Capture d'écran)

Remporter l'un des prix littéraires de la rentrée, c'est le rêve de tout écrivain et aussi de tout éditeur. Cette année le prix de Flore, qui existe depuis 1994 à l'instigation de Frédéric Beigbeder, a choisi Raphaël Rupert pour son roman "Anatomie de l'amant de ma femme". A travers lui, c'est aussi sa maison d'édition qui voit ses choix éditoriaux récompensés. "L'arbre vengeur", l'éditeur en question, est "installé" près de Bordeaux. Les guillemets sont de rigueur quand on sait que sous ce nom on trouve deux passionnés de littérature, chacun ayant à côté de cette activité, un métier tout à fait classique.

La reconnaissance du livre de Raphaël Rupert est une bonne nouvelle, mais aussi une source d'inquiétude. Comme ils l'expliquent dans ce reportage, il va falloir maintenant anticiper les ventes, réimprimer l'ouvrage, y ajouter le bandeau faisant mention de sa récompense. C'est un coût important pour cette petite maison, un calcul d'autant plus aléatoire qu'il est impossible de connaître exactement à l'avance combien le prix fera vendre d'exemplaires.

Reportage : France 3 Aquitaine C. Olivari / N. Pressigout / R. Grillot

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