Il aura fallu 17 ans
L'ancien préfet de police de Paris (il l'était lors des massacres de manifestants algériens en octobre 1961 et l'affaire de Charonne le 8 février 1962) a été poursuivi après qu'un jury d'honneur composé d'anciens résistants incontestables a déclaré qu'il aurait dû démissionner dès 1942 pour ne pas prendre part à "des actes contraires à l'honneur".Il aura fallu près de 17 ans avant que le procès ne débute devant la cour d'assises de la Gironde. Il s'est ouvert le 8 octobre 1997 et s'est terminé par la condamnation de Maurice Papon le 2 avril 1998. Alors âgé de 87 ans, il a été condamné à dix ans de réclusion criminelle pour complicité de crimes contre l'Humanité. Certaines parties civiles avaient réclamé que s'applique la peine maximale, soit la perpétuité.
Reportage : France 3 Aquitaine E. Galand / P. Lécuyer / O. Pallas
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Les dessins d'Edith Gorren aujourd'hui exposés
Dans le public de ce procès, une dessinatrice. Edith Gorren suit tous les débats et produit des dessins très réalistes quant à leur ressemblance avec les protagonistes et en même temps souvent symboliques dans leur mise en page.Une vingtaine de ces oeuvres est exposée à l'Institut Goethe de Bordeaux jusqu'au 15 juin 2018. Un livre "Le procès Papon - Les enfants de Pitchipoï" regroupe une grande partie des dessins d'Edith Gorren concernant ce procès. les textes sont signés de Jean-Marie Matisson, partie civile.
Maurice Papon sera remis en liberté en 2002 pour raisons de santé. Il s'éteindra chez lui en février 2007 à l'âge de 96 ans.