"Les terroristes ont décidé de massacrer la joie, la jeunesse, les plaisirs... On n'assassine pas la joie ! Ils ne nous bâillonneront pas !"Jean-Michel Ribes, en direct dans le 19/20 de France 3 Paris-Île de France réaffirme avec force sa volonté de ne pas céder aux terroristes qui s'en sont pris, en visant le Bataclan, à ce qui fait la richesse de la France : sa vie culturelle. "Les mesures de sécurité qu'on va mettre en place c'est d'abord d'être debout sur scène, poursuit Jean-Michel Ribes. C'est d'affronter, d'être joyeux, de montrer qu'on n'a pas peur". "Il y aura aussi bien sûr des mesures de sécurité renforcées, avec des gens qui vont fouiller les sacs à l'entrée."Le directeur du Théâtre du Rond-Point sait bien que le risque zéro n'existe pas mais précise-t-il, "le risque le plus grand serait qu'on baisse les bras, qu'on se couche, qu'on s'allonge devant des gens qui sont uniquement la pulsion de mort... Nous on s'appelle le spectacle vivant."Rejouer tout de suite"La vie sans théâtre, c'est pas la vie". C'est le crédo de Pierre Palmade actuellement à la Comédie de Paris. Sa troupe est sur les planches, prête à jouer devant un public qui, ici aussi, a décidé de répondre présent. Le ministère de la Culture a décidé de rouvrir les musées, salles de spectacles et autres établissements publics culturels d'Ile-de-France après deux jours de fermeture, avec un "renforcement des mesures du plan Vigipirate, à son niveau maximum".Pour rassurer le public, les directeurs de théâtres mettent les moyens en rajoutant des vigiles et des détecteurs de métaux à l'entrée notamment. "Peu importe le coup, au moins 1000€ la journée, confie Pascal Legros, directeur du Théâtre des Nouveautés, ce qui compte c'est que les spectateurs soient en sécurité".Au Théâtre de la Ville, un exercice de sécurité du personnel a été organisé hier avant la réouverture avec des effectifs renforcés le soir. Les dix spectacles du Festival d'Automne (20.000 spectateurs), dont ceux de théâtres étrangers seront assurés cette semaine, a indiqué le directeur du théâtre, Emmanuel Demarcy-Mota.