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Vincent Lindon incarne le séducteur Casanova : "Dans ma vie, le jeu de l'amour, j'ai passé l'âge"

Vincent Lindon est à l'affiche ce mercredi 20 ans de "Dernier amour" de Benoît Jacquot, dans lequel il tient le rôle de Casanova. Et justement, les femmes ont toujours tenu une grande place dans sa vie. Un sujet, et bien d'autres, abordés avec Laurent Delahousse sur le plateau de "20h30 le dimanche".
Article rédigé par Marie Pujolas
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 3 min
Vincent Lindon, sur le plateau de 20h30 le dimanche
 (France 3 / culturebox / capture d'écran)

Vincent Lindon est un acteur excessif, dans ses colères, ses émotions, ses joies, son jeu...une personnalité entière et attachante. En 30 ans de carrière et 65 films, il s'est imposé parmi les grands acteurs français. Sur le plateau de 20h30 le dimanche, il se confie à Laurent Delahousse sur plusieurs thèmes d'actualité. 

Promotion et réseaux sociaux

On s'en doutait un peu, mais Vincent Lindon n'est pas un grand fan des réseaux sociaux, ni des gens qui exposent leurs points de vue sur tout et n'importe quoi du matin au soir. Lui n'est sur aucun réseau social, et même s'il a toujours assuré la promotion de ses films, il a bien l'intention de se faire de plus en plus discret. "Il y a maintenant 55 millions de journalistes en France avec les réseaux sociaux. Tout le monde donne son avis et je pense qu'on fatigue les gens, on est là sans arrêt" explique-t-il. "J'ai toujours accompagné les sorties de mes films, j'essaye de choisir les endroits où je vais. Le meilleur moyen de se faire voir, c'est de ne pas se montrer partout. C'est comme pour les idées, c'est pas parce que l'on intervient sans cesse que l'on a un raisonnement". 

Les gilets jaunes 

Vincent Lindon est un acteur engagé et il ne le cache pas. Forcément, le mouvement des gilets le touche et l'intéresse. "Il y a 30 ou 40 ans, pour les plus démunis, qui représentait la majorité des français, il y avait une raison d'être. On pouvait être paysan, ouvrier, soldat… Aujourd'hui, il y a un nombre limité d'agriculteurs, il n'y a plus d'ouvriers ou très peu et plus de soldats – parce qu'il y a eu la suppression du service militaire. Donc quel est aujourd'hui l'état des gens, quelle est leur raison d'être ? Leur raison d'être, c'est qu'on a transformé les gens en consommateurs. Et on ne les transforme pas seulement en consommateurs, on les forme à être des consommateurs. La colère vient que les gilets jaunes sont des consommateurs, qui ne demandent pas mieux de consommer, mais qui n'ont pas les moyens de le faire.(...) Aujourd'hui, nous vivons une révolution culturelle qui prendra beaucoup de temps. Il faut remettre les citoyens au centre, reconstruire des citoyens à part entière". 

La séduction et les femmes

Vincent Lindon interprète le célèbre séducteur Casanova dans son nouveau film. Lui aussi a beaucoup aimé le jeu de la séduction, même s'il avoue qu'il s'en est un peu lassé et qu'il préfère désormais l'idée de former une équipe avec sa compagne. En tout cas, il préfère être séduit que séduire. Et en amour comme en amitié, il a séduit nombre de ses partenaires féminines au cinéma. "C’est quelqu’un de très intelligent, très curieux, qui veut tout savoir de la personne avec qui il tourne. Il y a un vrai rapport de confiance qui s’installe", dit de lui Stacy Martin qui va l’envoûter dans le nouveau film de Benoît Jacquot. 

"C’est un gars qui mélange tellement la force, et puis une fragilité, une agitation… Il est drôle et puissant", témoigne la comédienne Catherine Frot. Catherine Deneuve, avec qui il a joué en 1998 dans "Belle Maman", de Gabriel Aghion, le trouve "extrêmementsympathique".

Depuis "Ceux qui restent", d’Anne Le Ny, sorti en 2007, Emmanuelle Devos fait partie des fidèles. Et s'amuse de son côté excessif "La moindre réplique, la moindre scène que l’on va tourner, est pour lui la chose la plus importante du monde du cinéma français... et même international." 

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