Reportage : J-L. Boudart / F. Bombard / S. Prouteau
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Soyons réalistes : même si elle est possédée, la poupée maléfique d’"Annabelle" n’explique pas ces débordements qui se sont déjà produits sur d’autres films. Le point commun par contre, c’est qu’ils se produisent souvent sur des films d’horreur. Sorti le 31 octobre 2012, en plein Halloween, "Paranormal Activity 4" avait causé pas mal de soucis aux exploitants, avec de gros débordements dans certains cinémas : comptoirs à confiserie pillés, caissiers insultés, urine sur les fauteuils.
Sorti quelques jours plus tard, "Sinister", un autre film d’horreur, avait pâti de cette mauvaise publicité. Dans ce film, la famille d’un auteur de romans policiers emménageait dans une maison où les anciens propriétaires avaient été retrouvés pendus et se faisait persécuter par un esprit tueur. Distribué par Wild Bunch, le film avait été retiré « préventivement » de l’affiche dans plus de 40 cinémas français... Une décision qui avait provoqué le courroux des fans.
"Un manque de civisme élémentaire"
Didier Tarizo, le directeur du cinéma "Les trois Palmes" à Marseille, a écrit une tribune publiée sur le site du Nouvel Observateur pour expliquer sa décision de déprogrammer "Annabelle" (une décision d'autant plus difficile que le film marchait très bien), évoquant certains jeunes qui n’ont "aucune notion du civisme élémentaire". Un phénomène qui n’a hélas rien à voir avec "Annabelle" en particulier. Qui n’a jamais été confronté à des énergumènes qui lors d’une séance se permettent de commenter à haute voix chaque scène, tout en répondant à leur portable et en prenant à partie, parfois violemment, ceux qui tentent de les faire taire ?