Atteints de déficience visuelle et autres handicaps, une dizaine d’adolescents de l'institut médico-éducatif de Loos (Nord) sont devenus les héros du film documentaire signé Ombline Ley et Caroline Capelle. "On n'est jamais normal dans la vie, on a toujours un handicap qui se voit ou qui ne se voit pas, il faut juste que la société nous accepte comme ça", lance avec spontanéité Léa.
Reportage: C. Massin / B. Bugnicourt / B. Weill
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L'adolescence à la rencontre du handicap
Loin de tout pathos, le film d’Ombline Ley et de Caroline Capelle aborde le handicap vécu dans un corps d’adolescent. L’humour et l’amour s’immiscent dans la trame de l’histoire et racontent bien autre chose que les déficiences physiques. Au fur et à mesure des séquences, de vraies questions de jeunes adultes apparaissent : les relations amoureuses, la peur de la solitude et l'avenir qui leur semble bouché.S'apprivoiser et se faire confiance
Durant plusieurs mois, les deux réalisatrices ont peu à peu intégré l’Institut Médico Educatif de la Pépinière. La prise de contact s’est faite en douceur, puis en immersion totale. "Ça n’a pas été facile au début, on s’est apprivoisés au fur et à mesure, il a fallu qu’ils nous fassent confiance et petit à petit on est devenus amis et on a fait le film ensemble", se souvient Ombline Ley, l’une des réalisatrices.
Musique et poésie
A la frontière de la fiction et du documentaire, l'histoire narre des instants de vie à la piscine ou dans le parc. De longs plans fixes silencieux et poétiques tranchent avec des séquences où la musique est présente. Le titre est d'ailleurs une référence directe à la chanson africaine reprise par Henri Salvador, "Le lion est mort ce soir".