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Cannes 2018 : une cérémonie de clôture qui couronne le Japonais Kore-eda

La Palme d'or revient à Kore-eda Hirokazu, pour "Une affaire de famille". Le festival de Cate Blanchett couronne Jean-Luc Godard, Spike Lee et la Libanaise Nadine Labaki, révélation cannoise pour "Capharnaüm". Récompensés aussi, Pawel Pawlikowski, Alice Rohrwacher, Jafar Panahi. Et côté interprétation, de nouveaux visages : la Kazakhe Samal Esljamova ("Ayka") et l'Italien Marcello Fonte ("Dogman")
Article rédigé par franceinfo - Lorenzo Ciavarini Azzi avec Jean-Baptiste Tournié
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 6 min
Pour sa sixième venue à Cannes, le cinéaste japonais Hirokazu Kore-eda a été distingué par la Palme d'Or pour "Une affaire de famille", l'histoire d'un couple de marginaux qui recueille des enfants abandonnés.
 (Valery HACHE / AFP)
18h45 : Sur la Croisette, le périmètre restreint autour du Palais des festivals, délimité par des grilles encadrées par les policiers, est pris d'assaut par ls festivaliers qui attendent l'arrivée des stars.

18h50 : Les invités à la Cérmonie de clôture du Festival viennent monter les marches. Quelques réalisateurs font leur apparition. Spike Lee, auteur de  "BlacKKKlansman", qui est revenu des États-Unis pour la clôture, ce qui annonce une probable récompense. Nadine Labaki, qui a été l'une des révélations du Festival pour "Capharnaüm", Matteo Garrone, auteur de "Dogman" très remarqué, projeté il y a deux jours, et le Japonais Hirokazu Kore-Eda, auteur de "Une affaire de famille"
Le réallisateur de "Blackkklansman" Spike Lee lors de la montée des marches de la cérémonie de clôture du Festival.
 (Anne-Christine POUJOULAT / AFP)
18h55 : Foulent le tapis rouge Shaggy et Sting, et Gary Oldman (qui a obtenu en mars l'Oscar pour "Les heures sombres"), et le jeune comédien Victor Polster, auréolé du prix d'interprétation dans Un certain regard pour "Girl".
Enfin libéré de ses chaines ! Le cinéaste britannique et ancien Monty Python Terry Gilliam, accompagné par l'acteur espagnol Oscar Jaenada, a fièrement monté les marches cannoises pour la projection de "L'homme qui tua Don Quichotte".
 (LOIC VENANCE / AFP)
Terry Gilliam et l'équipe du film "Don Quichotte", film de clôture, montent les marches. Ravis de fouler le trapis ce soir également : Sergi Lopez, Rossy de Palma. Benicio del Toro, président du jury de la sélection Un certain regard monte à son tour les marches.
Le jury du 71e Festival de Cannes, présidé par Cate Blanchett, lors de la montée des marches de la cérémonie de clôture
 (LOIC VENANCE / AFP)
19h04 : Apparition du jury sur le tapis rouge. Cate Blanchett : "Ça a été un festival riche et puissant." Arrivent Léa Seydoux dans une robe argentée, Robert Guédiguian, Denis Villeneuve, Kristen Stewart et les autres membres du jury : Khadja Nin, Ava DuVernay et Andreï Zviaguintsev.

19h15 : Beau pas de danse sur le tapis rouge de Terry Gillian, euphorique, avant la projection de son film.

19h25 : Tout le monde a rejoint la grande salle. "Le festival de Cannes remballe ses valises", dit Edouard Baer dans un très joli texte. Il évoque ces hommes et ces femmes du cinéma "unis pour rêver", car "derrière ces films il y a des rêves". "Terry Gilliam, I love you", poursuit-il. Le réalisateur britannique se lève. 

19h30 : Premier prix de la soirée : la Palme d'or des courts métrages, remise par le président du jury Bertrand Bonnello à "All these creatures", de Charles Williams. Mention également à Yan Bian Shao Nian.

19h33 : Le Prix de la Caméra d'or, qui récompense un premier film, est remis par Ursula Meyer à "Girl" de Lukas Dhont, déjà auréolé de la Queer palm, qui raconte l'histoire d'une jeune fille, née dans un corps de garçon, qui rêve d'être danseuse étoile. Le réalisateur remercie chaleureusement l'interprète principal, Victor Polster, récompensé dans la sélection Un certain regard. 

19h37 : Cate Blachett monte sur scène au son de "Just like a woman" de Bob Dylan. Un hommage est rendu aux deux réalisateurs qui n'ont pas pu être présents : Kirill Serebrennikov et Jafar Panahi. Tous les membres du jury font leur apparition. 

19h38 : Edouard Baer salue Spike Lee avant de faire venir sur scène la comédienne italienne Asia Argento, remettant du prochain prix.
L'actrice italienne Asia Argento a vivement dénoncé les agissements d'Harvey Weinstein à Cannes avant de remettre le Prix d'interprétation féminine.
 (Valery HACHE / AFP)
19h40 : La comédienne dit, d'emblée, qu'elle a été violée à 21 ans, ici même à Cannes, par Harvey Weinstein. "Nous n'allons pas vous permettre de vivre dans l'impunité", lance-t-elle le poing levé faisant allusion aux mouvements Time's Up et à #MeToo.

19h42 : Le Prix d'interprétation féminine est remis à Samal Yeslyamova, comédienne de "Ayka" du Kazakh Sergueï Dvortsevoy.
 
19h45 : Edouard Baer est ému par ce moment consacré aux femmes : il y a beaucoup de fraternité, dit-il, mais préfèrerait parler de "sororité" en hommage aux femmes. 

19h46 : Prix du meilleur scénario, donné par l'actrice Chiara Mastroianni ex aequo à Alice Rohrwacher pour "Lazzaro felice" d'un côté et à Nader Saeivar et Jafar Panahi pour "Trois visages".
La réalisatrice italienne Alice Rohrwacher, déjà primée en 2014 pour "Les Merveilles", est repartie avec le Prix du scénario pour sa fable écologique et christique "Lazarro Felice" ("Heureux comme Lazzaro").
 (Valery HACHE / AFP)
Alice Rohrwacher remercie tous ceux qui ont pris avec sérieux un conte que l'on pourrait imaginer destiné aux enfants. La fille de Jafar Panahi prend la parole au nom de son père et remercie chaleureusement le jury et le Festival pour le prix reçu, et rend hommage au grand cinéaste iranien Abbas Kiarostami. 
L'actrice iranienne et fille de Jafar Panahi, Solmaz Panahi (à droite) accepte le Prix du scénario pour "3 visages" à la place de son père, sous le regard de Chiara Mastroiani et d'Alice Rohrwacher, elle aussi lauréate de ce prix pour "Heureux comme Lazzaro". 
 (Valery HACHE / AFP)
19h53 : Abderrahmane Sissako remet le prix de la mise en scène au Polonais Pawel Pawlikowski pour "Cold War", récit d’un amour impossible entre un musicien et une chanteuse de Varsovie en pleine Guerre froide.

19h58 : Roberto Benigni, resté dans la mémoire du festival pour l'étreinte avec Martin Scorsese président du jury il y a vingt ans, monte sur scène pour remettre le prix d'interprétation. "Je suis plein de joie comme une pastèque", dit le comédien et réalisateur, avec la même euphorie d'autrefois. Le prix est remis à Marcello Fonte pour son interpétation dans "Dogman". L'acteur est si honoré qu'il n'ose pas prendre le prix. "Quand j'étais petit, je fermais les yeux et j'imaginais des applaudissements. Maintenant j'ouvre les yeux et j'entends vos applaudissements." 
L'acteur fantasque Roberto Benigni et la chanteuse Khadja Nin remettent le Prix d'interprétation masculine à Marcello Fonte pour son rôle dans "Dogman" de Matteo Garrone.
 (ALBERTO PIZZOLI / AFP)
20h01 : Cate Blanchett annonce une palme d'or spéciale attribuée à Jean-Luc Godard ("Le livre d'image") pour avoir "redéfini les limites du cinéma". 

20h10 : Gary Oldman remet le prix du jury du Festival à Nadine Labaki pour "Capharnaüm", l'histoire d'un enfant qui se rebelle contre la vie qu'on cherche à lui imposer.
La lauréate du Prix du jury Nadine Labaki pour le film "Capharnaüm" a délivré un discours très politique sur les conditions d'accueil des migrants au Liban, aux côtés du jeune acteur Zain Alrafeea
 (ALBERTO PIZZOLI / AFP)
La réalisatrice, accompagnée de l'acteur principal du film, Zain Alrafeea, rend hommage à tous ces enfants de la rue qui rêvent comme Sédra, une autre enfant du film, d'aller à l'école. Nadine Labaka évoque le pouvoir qu'a le Festival de Cannes de porter l'attention sur le monde. "On ne pourra tourner le dos encore longtemps sur le problème de ces enfants du Liban", ajoute la cinéaste. 

20h18 : Benicio del Toro remet à Spike le Grand Prix à Spike Lee, auteur de "BlacKKKlansman". 

20h19 : Cate Blanchett remet la Palme d'or au Japonais Kore-eda Hirokazu pour "Une affaire de famille", cinquième film du cinéaste en compétition : l'histoire d'une famille de voleurs à l'étalage qui adopte une orpheline. "J'ai les jambes qui tremblent", avoue Kore-eda d'emblée. "Cannes est un endroit où on reçoit beaucoup de courage", a dit le réalisateur. "J'accepte ce courage."
Le réalisateur japonais Hirokazu Kore-eda a remporté la Palme d'Or du 71e Festival de Cannes pour son film "Une Affaire de Famille".
 (ALBERTO PIZZOLI / AFP)
20h25 : Edouard Baer propose aux cinéastes primés, au jury et aux remettants de rejoindre le tapis rouge à l'extérieur - une première - pour assister à un mini-concert de Sting et Shaggy qui interprètent sur les marches du Palais "Message in a bottle". 
Sting et Shaggy cont clos le 71e Festival de Cannes avec un "Message in a bottle" remanié devant l'ensemble des lauréats et du jury de cette édition.
 (ALBERTO PIZZOLI / AFP)


Reportage : P. Deschamps, S. Gravelaine

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