Et il n'est pas le seul à partager ici la parenthèse enchantée, celle d'un long week-end, celle des spectateurs tout juste remis de Cannes, qui vivent ces moments d'un festival tout à la fois glamour et familial, romantique et intense.
Première soirée. 21 heures, Sophie Verbeeck ("À trois, on y va"), Rod Paradot ("La tête haute") reçoivent un prix. Les premiers rendez-vous, ce sont eux cette année. Elle cite Jimi Hendrix, lui remercie avec fièvre. On les regarde, et on se dit que ces deux la, oui, on en reparlera.

Sophie Verbeeck et Rod Paradot, lauréats des “Premier rendez-vous”
© Bernard A. BrunLe ciel est noir. La mer se devine à peine. Le Grand Hôtel offre son écrin au cinéma. On avance dans la nuit, voila Juliette Binoche, voila Benoit Magimel, et Céline Sallette et tous les autres... On ne peut pas vraiment tout à fait l'expliquer, mais curieusement le moment devient... littéraire. Le piano ? Où ? A 23h30 ? Ah bon ! Il y aura des chansons, il y aura Jeanne Cherhal dans son smoking blanc, il y aura Raphael qui chante pour Juliette B., il y aura le souvenir de Barbara et même quelques notes de Michel Delpech... "Pour un flirt avec toAAA" !
C'est la tradition du vendredi soir. La nuit autorise tout. Moment d'une grâce infinie. On se dit que c'est un bel endroit pour un anniversaire. On ouvre les yeux et ce matin toutes les ombres ont disparu. Plein soleil.