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"Les Animaux fantastiques : les crimes de Grindelwald", le défi du renouveau

"Les Animaux fantastiques : les crimes de Grindelwald", deuxième épisode d'une saga de cinq volets annoncés portant sur l'univers d'Harry Potter, revient après un début plutôt décevant. Ce nouvel opus satisfait là où le premier frustrait, avec des références à la saga originelle. Le scénario, signé J.K Rowling, semble poser les bases pour la suite mais peine néanmoins à se renouveler.
Article rédigé par Manon Botticelli
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4 min
"Les Animaux fantastiques : Les crimes de Grindelwald" de David Yates
 (2018 WARNER BROS. ENTERTAINMENT INC.)

1927. Après ses aventures new-yorkaises, le sorcier zoologiste Norbert Dragonneau est envoyé à Paris par Albus Dumbledore, où s'est aussi caché Croyance. Mais il n'est pas le seul sur les traces du jeune sorcier torturé : Gellert Grindelwald, le mage criminel, s'est échappé et voit en Croyance sa seule arme contre son ennemi et ancien ami : Albus Dumbledore.

Un casting à 1.000 gallions

Pour ce nouvel opus, le casting s'annonçait ambitieux : Johnny Depp (Gellert Grindelwald), Jude Law (Albus Dumbledore), viennent s'ajouter au héro de cette nouvelle saga, l'oscarisé Eddie Redmayne (Norbert Dragonneau). "Les Animaux fantastiques" revient avec une affiche à mille gallions (la monnaie des sorciers). Avec au scénario J.K Rowling, auteur d'Harry Potter, et à la réalisation David Yates, maintenant six films sur l'univers d'Harry Potter à son actif, le film a tout pour plaire. Johnny Depp se pare d'un costume de mage maléfique qui lui va comme un gant. Jude Law convainc dans le rôle du jeune (et séduisant) Albus Dumbledore. Un pari difficile, tant le précédent personnage, interprété par Richard Harris puis Michael Gambon, a immortalisé le directeur de Poudlard (l'école des sorciers) en grand-père à la longue barbe blanche et au regard sage.

La magie est au rendez-vous

Visuellement, le charme opère. "Les Animaux fantastiques : les crimes de Grindelwald" se place dans la lignée de la saga Harry Potter comme un rendez-vous cinématographique familial, magique et haut en couleurs. Des effets spéciaux spectaculaires viennent donner vie au monde enchanté et si riche de J.K. Rowling. Pour ce nouvel opus, on en prend toujours plein les yeux. Ajouté à cela beaucoup d'action, de l'humour et un soupçon de romance, la potion a toutes ses chances d'attirer les foules dans les salles de cinéma.

Surtout, après la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, la France a enfin son monde de sorciers. Un univers effleuré dans le quatrième opus de la première saga, "Harry Potter et la Coupe de feu", avec la venue à Poudlard de l’école de sorcellerie française de Beauxbâtons et peu développé par la suite. Ce nouveau monde est exploré malheureusement un peu vite, avec un scénario chargé laissant peu de place à la découverte.

Des liens plus directs avec la saga Harry Potter

A la sortie du premier volet des "Animaux fantastiques" en 2016, les fans nostalgiques du charme des couloirs de Poudlard sont restés sur leur faim. Pour la suite, l'équipe de réalisation avait annoncé un retour plus marqué aux origines. Chose promise, chose due, les références aux huit premiers opus d'Harry Potter sont plus présentes et quelques personnages, secondaires mais non moins intéressants, font leur réapparition. "Fan service" diront certains, mais cela reste un beau cadeau pour les "Potterhead" (membre de la communauté de fans d'Harry Potter).  
Zoë Kravitz et Johnny Depp dans "Les Animaux fantastiques : Les crimes de Grindelwald" de David Yates
 (2018 WARNER BROS. ENTERTAINMENT INC. / Jaap Buitendijk)

Un scénario qui peine à se renouveler

Les références à la saga Harry Potter restent les seuls moments vraiment exaltants. L'histoire principale se place dans la lignée du premier épisode des "Animaux fantastiques". Le scénario est parfois un peu surchargé, ce qui peut perdre les spectateurs moins à l'aise avec le monde des sorciers. Pour une série annoncée de cinq épisodes, on imagine que cela aurait pu être évité.

Du côté de l'intrigue, pas de renouvellement majeur à signaler. Les principaux éléments d'un scénario à la "Harry Potter" sont là : une prophétie, un personnage à la recherche de ses origines (Croyance) et un méchant sorcier glorifiant la supérioté du monde magique (Grindelwald). Un scénario dans la trempe de la première saga, justement là où on attendait un certain renouvellement. Beaucoup d'éléments restent en suspens : ce deuxième épisode des "Animaux fantastiques" semble finalement préparer le terrain pour la suite. On pourra donc en évaluer la valeur à la sortie du prochain film. En croisant les doigts pour ne pas être déçus.
"Les Animaux fantastiques : Les crimes de Grindelwald" : l'affiche
 (Warner Bros. France)

LA FICHE

Genre : Fantastique
Réalisateur : David Yates
Pays : Etats-Unis / Grande-Bretagne
Acteurs : Eddie Redmayne, Katherine Waterston, Johnny Depp, Dan Fogler, Alison Sudol, Jude Law, Ezra Miller, Zoé Kravitz
Durée : 2h14
Sortie : 14 novembre 2018

Synopsis : 1927. Quelques mois après sa capture, le célèbre sorcier Gellert Grindelwald s'évade comme il l'avait promis et de façon spectaculaire. Réunissant de plus en plus de partisans, il est à l'origine d'attaque d'humains normaux par des sorciers et seul celui qu'il considérait autrefois comme un ami, Albus Dumbledore, semble capable de l'arrêter. Mais Dumbledore va devoir faire appel au seul sorcier ayant déjoué les plans de Grindelwald auparavant : son ancien élève Norbert Dragonneau. L'aventure qui les attend réunit Norbert avec Tina, Queenie et Jacob, mais cette mission va également tester la loyauté de chacun face aux nouveaux dangers qui se dressent sur leur chemin, dans un monde magique plus dangereux et divisé que jamais.

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