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Le street art à Strasbourg : de la répression à la légalisation

Condamné dans les années 80, il est désormais considéré comme un acte de création à part entière. Le street art fait aujourd'hui partie du paysage urbain "officiel" de nombreuses villes. A l'image de Strasbourg qui invite des artistes du monde entier à donner un nouveau visage à son environnement.
Article rédigé par Odile Morain
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Le street art explose à Strasbourg
 (France 3 / Culturebox )

Festival, parcours urbain, performance ou galeries, le street art a envahi les villes. Strasbourg connaît le même engouement pour les arts urbains et fait appel aux plus grands artistes. 

Reportage : France 3 Alsace - A. Perreaut / G. Bertrand / V. Roy / O. Stephan / S. Teissier / M. Ruch

De la méfiance à la passion

Si dans les années 1980 le graffiti suscitait des aigreurs d'estomac aux plus réfractaires, considéré comme un acte de détérioration de l'espace public, aujourd'hui l'art urbain est entré dans les mœurs. Les artistes sont même invités par les municipalités.
  (France 3 / Culturebox )
Tout le monde s'y retrouve. Les artistes créent sur des espaces dédiés pour les rendre plus beaux et la ville prend de jolies couleurs. A l'image de Dan 23, spécialisé dans le mobilier urbain ou les écoles. 

Depuis que j'ai l'autorisation, je mets du sens dans mes peintures

Dan 23
Le street art de Dan 23
 (France 3 / Culturebox )

Une galerie à ciel ouvert

A Strasbourg, plus de 150 œuvres ont déjà été référencées par le site Street Art Map.  Le parcours propose une déambulation dans les rues de l'Eurométropole : la Petite France, le quartier de la gare ou de la mairie. Strasbourg a tapé fort en invitant le collectif Faile pour les 20 ans du musée d'art contemporain.

La ville de Strasbourg a invité le collectif Faile à fêter les 20 ans du musée d'art contemporain en street art 
 (France 3 / Culturebox )

Originaires de New York, les deux street-artistes ont été conviés par la municipalité pour réaliser une fresque monumentale de 1000m². Sur la verrière de la gare, cowboys et personnages imaginaires offrent une série d'histoires aux couleurs pop. Une façon d'officialiser les actions de street art et de limiter les actes de vandalisme. Le tag sauvage est toujours passible de peines allant jusqu'à 75 000 € et 5 ans de prison.

Seku Ouane
 (France 3 / Culturebox )

La frontière du légal

A Strasbourg, la ville mesure l'ampleur du mouvement populaire. La frontière est parfois ténue entre la préservation du patrimoine historique et la volonté de faire entrer les cultures actuelles dans la ville. "Il faut trouver de plus en plus de moyens sur les formes d'art émergentes, c'est un mouvement démocratique et il est assez logique d'adapter les soutiens à ce qui est très présent dans une ville d'aujourd'hui", souligne Paul Meyer, adjoint au tourisme, en charge du quartier centre-gare (La Coopérative sociale). Aujourd'hui, le street art a trouvé un autre chemin de légalité et s'expose dans les galeries spécialisée, comme La PopArtiserie qui organise tout au long de l'année des événements en lien avec l'actualité. 
Oeuvre de sreet art signée Vinie 
 (France 3 / Culturebox )

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