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Kapoor à Versailles : nouvelle dégradation "mineure" de "Dirty Corner"

Une dégradation "mineure" a été commise sur un des blocs de pierre de "Dirty Corner", la sculpture de Anish Kapoor exposée dans les jardins du château de Versailles et vandalisée à plusieurs reprises ces derniers mois, a-t-on appris lundi auprès de l'établissement public.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
La sculpture "Dirty Corner" d'Anish Kapoor à nouveau dégradée
 (PATRICK KOVARIK / AFP)

"Cela semble être une griffure à l'ongle sur une des feuilles d'or masquant les inscriptions antisémites sur un des rochers situés autour de la sculpture", a indiqué la direction du château à l'AFP.

"Il y a trois lettres gravées, un +B+, un +L+ et un +A et le début d'une quatrième qui semble être un +M+", a précisé la direction. Elle n'était pas en mesure, pour l'instant, de dire à quel moment cette inscription a été faite. "Il arrive que nous ayons des griffures de ce type aussi dans la Galerie des Glaces, les passages de portes ou sur des bancs du parc", a-t-elle noté.

Surnommée par certains médias le "Vagin de la reine", "Dirty Corner", une trompe d'acier monumentale de 60 mètres de long à la connotation sexuelle évidente, est entourée de plusieurs blocs de pierre, partie intégrante de l'oeuvre.

La sculpture a été vandalisée à trois reprises depuis le mois de juin. Elle a notamment été dégradée le 6 septembre par de grandes inscriptions à caractère antisémite tracées à la peinture blanche.

Insultes cachées par des feuilles d'or

Anish Kapoor avait demandé, dans un premier temps, que ces insultes ne soient pas retirées, estimant que, désormais, "ces mots infamants faisaient partie" de l'oeuvre.

Mais à la suite d'une décision de justice, les tags avaient été masqués par du tissu noir. L'artiste avait ensuite demandé à l'une de ses équipes de les dissimuler avec des feuilles d'or.

Après les deux premières dégradations, de nouvelles mesures de sécurité ont été prises pour protéger l'oeuvre controversée : patrouilles de maîtres-chiens, rondes de police, caméras de surveillance supplémentaires. Une enquête a été confiée aux policiers de la sûreté départementale des Yvelines.

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