Depuis ce week-end, un espace "Walter Spitzer" est venu enrichir les 550 pièces du musée de la musique mécanique des Gets. Des peintures, lithographies, dessins et une sculpture réalisés par l’artiste entre 1955 et 2015. Reportage : S. Worreth / J. Ducrot / L. Bouchaud Sur chacune des œuvres de Walter Spitzer exposées sur les murs du musée, on peut voir un orgue de barbarie. Un instrument qui rappelle à l'artiste sa Pologne natale. Quand petit garçon, il écoutait dans la rue les musiciens en jouer. Des sons, des ambiances qui l’accompagneront jusqu’à Auschwitz et Buchenwald où adolescent il est déporté.Je sifflais ces airs tout en marchant. J’ai toujours été accompagné par cette musique qui m’a aidé à survivreWalter Spitzer (Walter Spitzer) Sauvé grâce au dessin En 1945, les résistants du camp de Buchenwald qui ont remarqué ses talents de dessinateur décident de le cacher et de le sauver en échange d’une promesse. Ses dessins doivent témoigner de l’enfer des camps, après la guerre.Fidèle à sa promesseDe retour à Paris, Walter Spitzer s’inscrit à l’école nationale supérieure des Beaux-Arts. Il consacrera une partie de son œuvre sculptée et peinte à témoigner des horreurs de la Shoah. Il illustrera des ouvrages de Kessel, Sartre, Malraux. Il réalisera le monument commémoratif de la rafle du Vel’ d’Hiv’ inauguré en juillet 1994 à Paris par François Mitterrand. Walter Spitzer s’exprimera aussi par les mots avec son livre bouleversant, "Sauvé par le dessin", préfacé par son ami Elie Wiesel, prix Nobel de la Paix. Le monument commémoratif de la rafle du Val'd'Hiv' sculpté par Walter Spitzer (Walter Spitzer) Des oeuvres également joyeusesMais toutes les œuvres de Walter Spitzer ne tournent pas autour de la déportation. Ses peintures au musée de la musique mécanique des Gets son flamboyantes. Elles célèbrent la vie. (Walter Spitzer)