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"Est-ce ainsi que les hommes vivent ?" : regards sur la condition humaine à la Fondation Maeght

Pour sa nouvelle exposition, la Fondation Maeght à Saint-Paul-de-Vence a rassemblé une centaine d’œuvres issues de sa collection permanente, proposant une nouvelle lecture des toiles de Braque, Bacon ou encore Giacometti à l'aune de cette question : "Est-ce ainsi que les hommes vivent ?" Le titre, emprunté aux fameux vers de Louis Aragon, nous interroge sur l'humanité et ses contradictions.
Article rédigé par Chrystel Chabert
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Fernand Léger, "La partie de campagne", 1954 
 (Adagp, Paris 2017 -2018. Photo Claude Germain - Archives Fondation Maeght)

"Est-ce ainsi que les hommes vivent ? " Choisir un tel titre pour une exposition n’est pas anodin, d’où l’importance de le resituer en rappelant que c’est d’abord celui d’une magnifique chanson de Léo Ferré qui a mis en musique un texte de Louis Aragon intitulé "Bierstube Magie allemande" (bierstube désigne un bar à filles) et publié en 1956 dans une autobiographique poétique ("Le Roman inachevé"). Aragon y raconte la guerre de 14-18, sa vie de soldat, le désenchantement, sa vision de la nature humaine dans ce qu’elle peut avoir de beau, de laid, de violent.

On comprend mieux alors pourquoi la Fondation Maeght a choisi ce titre, tant cette question peut conduire à contempler une toile sous un angle nouveau, avec une dimension humaniste. "Là, ça fait vraiment se poser des questions" comme le souligne Bernard Charpentier, un membre des amis de la Fondation Maeght. "Est-ce ainsi que les hommes vivent ? " En sortant de cette exposition, la réponse à la question est probablement : "Je ne sais pas"".

 Reportage : France 3 Côte d'Azur - C. Chaillan / D. Mouaki  / J. Juvigny

La richesse d'une collection

Pour décliner ce thème, plus de 100 œuvres - peintures, sculptures, dessins ou estampes  - ont été puisées dans la collection permanente, offrant aux visiteurs des pièces majeures et d’autres rarement montrées voire inédites. "L'idée de cette exposition", explique Isabelle Maeght, la directrice de la Fondation Maeght, "c'est aussi de montrer la richesse des collections de la Fondation, avec des oeuvres récemment rentrées ou d'autres qui sont là depuis le début en 1964". 
Tatah, Sans titre 2013
 (Adagp, Paris 2017 -2018. Photo  Claude Germain Archives Fondation Maeght)
Fernand Léger, Alberto Giacommeti, Juan Miro, Eduardo Arroyo, Francis Bacon Jean Dubuffet, Kandinsky, Ernest Pignon-Ernest... La liste est longue des artistes retenus (une petite soixantaine) pour nous interroger sur l’être humain et sa façon de se comporter au gré des moments de sa vie.
Jacques Monory, "Pompeï", 1971
 (Adagp, Paris 2017 -2018. Photo  Claude Germain Archives Fondation Maeght)
L’exposition a été déclinée  à travers différents thèmes : les regards, les situations du corps, les territoires, les gestes du travail ou de la fête, les théâtres amoureux, les acteurs des villes et des campagnes, les rêves, les fureurs et les tremblements, et pour clore ce parcours, le silence et la solitude. 

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