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Les oeuvres du musée de l'Ardenne accessibles aux malvoyants grâce à la 3D

Le musée de l'Ardenne, situé à Charleville-Mézières, élargit son accessibilité aux handicapés. L'institution a dernièrement fait appel à l'impression 3D pour rendre "lisible" plusieurs peintures de sa collection. A partir de juin, onze tableaux tactiles en 3D vont être exposés. Pour les visiteurs malvoyants, la première rencontre avec l'œuvre est emplie d'émotion.
Article rédigé par Odile Morain
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
L'impression 3D permet au public malvoyant de découvrie onze oeuvres du musée de l'Ardenne
 (France 3 / Culturebox )

Ce jour-là, dans les allées du musée de l'Ardenne (Charleville-Mézières), c'est permis de toucher ! Le musée consacré à la peinture et à l'histoire régionale a fait appel à la technologie pour rendre accessibles ses œuvres d'art aux personnes malvoyantes. Désormais des "peintures tactiles" se laissent caresser du bout des doigts pour le plus grand plaisir des visiteurs. "C'est la liberté de pouvoir toucher car souvent on n’a pas le droit", raconte Annick Negrini, bénévole de l'association Valentin Haüy.

Reportage : M. Kaczkowski / D. Samulczyk / C. Sgorlon

Un nouveau regard sur l'art

Les responsables du musée réalisent à quel point ce projet est aussi un outil de travail sur la manière d'aborder la muséographie. "On a eu un autre regard et un autre point de vue. Plus on les donne à montrer aux malvoyants et plus on ressent une émotion très forte", rapporte Carole Marquet-Morelle, directrice du musée de l'Ardenne. Dès la mi-juin, onze répliques en 3D de tableaux de Picasso, Sisley ou Léger seront exposées sous l'oeuvre d'origine. 
  (France 3 / Culturebox )

La rencontre de l'art et de la science

Ce projet, 100 % ardennais, à été développé dans les locaux du fablab de l'Institut de Formation Technique Supérieur. Les chercheurs produisent ici les tableaux en 3D avec la même finesse que l'artiste d'origine. Une minutie qui peut demander jusqu'à 400 heures de travail par réplique. "On peut aller très loin dans le détail puisqu'on utilise une fraise qui finit avec un diamètre de un millimètre", explique Vincent Marquet, ingénieur d'études. A la sortie de l'imprimante 3D, l'oeuvre passe entre les mains d'autres pros. Des déficients visuels viennent constater la précision du travail.
  (France 3 / Culturebox )
Après la cité natale de Rimbaud, l'exposition voyagera en France et peut-être en Europe.

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