Reportage : H. Pédech / I. Frohberg / C. Polet / S. Secret / O. Melinand Peintures, dessins, vernis, bois des cadres : rien n’a échappé à ce terrible champignon qui s’est développé grâce à un hiver pluvieux et des locaux trop humides. Huit restauratrices d’art se sont armées de patience, de pinceaux et de brosses pour sauver ces œuvres.Il a fallu qu’on fasse un gros travail de dépoussiérage. Et puis après on a procédé à un traitement fongicide ou fongistatique en fonction des objets afin de les assainir pour les réintégrer dans de nouvelles réserves.Marine Letouzey, restauratrice d'arts graphiques et livresAujourd’hui, ces toiles sont sauvées mais sous haute-surveillance. C’est une collection qui est en rémission. On la surveille particulièrement, quotidiennement.Sophie Lessard, directrice du musée des Beaux-Arts de Brest Cette opération a coûté près de 100.000 euros. Une somme à laquelle il faut ajouter la réhabilitation des réserves, désinfectées et rénovées. 500.000 euros pour assurer des conditions de température, d’hydrométrie et d’aération adaptées à la conservation d'œuvres d'art censées traverser les siècles.