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Il fut un temps où, en Occident,
le tatouage était une marque distinctive négative associée aux prisonniers, mafiosi ou marins impénitents. Il a longtemps été banni par la religion comme le signe d'un comportement déviant. Gros changement dans les années 60 : le tatouage devient populaire, il affirme la volonté de montrer via le corps une appartenance à un groupe, à un quartier, à une "tribu". Vingt ans plus tard, après une période de désintérêt, le tatouage est revenu en force. Dans une société qui s'uniformise, il est revendiqué comme un outil de provocation, de séduction, permettant d'afficher son originalité et une forme de narcissisme. C'est à ce moment là que de nouveaux artistes sont arrivés dans ce domaine. Formés aux arts traditionnels des beaux-arts, ils ont apporté avec eux de nouvelles techniques, et un vrai savoir-faire créatif. Un changement qui est allé de pair avec les progrès des outils, machines à aiguilles électriques et pigments. Résultat : des dessins plus sophistiqués, plus conceptuels avec une gamme de couleurs élargie et des détails de plus en plus fins. Les clients recherchent une oeuvre unique et peuvent l'obtenir. De là se tissent les liens entre
tatoueurs et
art comtemporain. La preuve la plus éclatante est liée à l'oeuvre du plasticien belge
Wim Delvoye, dont les sept cochons tatoués furent exposés dans les plus grands musées du monde. Autre déclinaison de ce mouvement, le
body painting ou
body art. Même les couturiers ont cédé à l'appel du tatoo :
Jean-Paul Gaultier et
Chanel avaient en effet tatoué de façon éphémère les mannequins de leurs défilés printemps-été 2010.
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