Chaque édition a droit à un thème nouveau. Celle de 2018, la 27e, est consacrée à la pensée. Des jardins qui invitent à la contemplation du visiteur. Un moment de sérénité qui appelle également à la réflexion. Les différents lieux du festival traitent de différentes manières cette pensée qu'apportent les végétaux.Reportage de P. Barbin, V. Lucas, O. Dumont et A-C. Bequet. Des créateurs du monde entierPrès de 24 jardins créés à partir de ce thème. L'artiste Youngjun Kim a réalisé "Le filet de pensées". Un entrelacement de longues perches mêlées aux plantes qui appelle à un désir de liberté. L'attrape-rêves de Sophie Ruyer met en scène, grâce à la disposition de chaque fleur, le contraste entre le rêve et la réalité, et met en scène le questionnement sur les peurs et les désirs de chacun. Le filet de pensées est une création de Younjug Kim, un architecte paysagiste sud-coréen. (Eric Sander) Un festival international avec des artistes venus du monde entier. L'auteure russe Olga Podolskaya met en scène un jardin qui s'inspire d'un poème de Vladimir Maïakovski, où un arbre sans feuille y est placé au coeur. Des vaisseaux rouges coulent le long de son tronc, symbolisant le coeur d'un organisme humain. Une oeuvre qui incite le visiteur à réflechir sur son rôle dans le monde. Le jardin Avantgarden a été réalisé par une artiste russe. (Eric Sander) Un événement éco-responsableLe festival se veut être bio-responsable. D'où l'entretien des plantes de bonne heure, pour éviter un gaspillage trop conséquent de l'eau. Dans l'après-midi, l'évaporation est plus importante et les plantes profitent donc moins de l'arrosage. D'autres techniques traditionnelles sont mises en place, comme celle du paillage. La pose de bois broyé au pied des plantes, permet de conserver une certaine fraicheur. La volonté était également de mettre fin à tous les produits phytosanitaires au sein des jardins de Chaumont-sur-Loire. Des alternatives écologiques ont été mises en place pour le bon entretien des plantes. Notamment la création d'un engrais bio, fabriqué à base d'algues et de coquillages. "Cela nous permet d'avoir un sol plus dynamique, explique Daniel Driancourt, le coordinateur des jardins du domaine de Chaumont-sur-Loire. La plante y trouve un équilibre, car elle peut s'enraciner plus aisément. Donc cela nous permet de moins arroser". En 2017, près de 430.000 visiteurs ont visité les jardins dans le cadre du festival. C'est deux fois plus qu'il y a dix ans. La preuve d'un intérêt toujours croissant pour cet art unique.