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Fête des Lumières de Lyon : une tradition de plus de 150 ans

Cela fait près de 20 ans que la Fête des Lumières de Lyon transforme la ville pendant 4 jours en un spectacle féerique qui attire des millions de visiteurs venus du monde entier. Mais avant que cette fête ne prenne une telle ampleur, les lyonnais avaient fait de la nuit du 8 décembre un moment unique depuis 1852.
Article rédigé par Marie Pujolas
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
 Fête des Lumières 2018 à Lyon, samedi 8 décembre 
 (Joël PHILIPPON / PHOTOPQR/LE PROGRES/MAXPPP)

Cela fera 20 ans l'année prochaine que la Fête des Lumières de Lyon de décline sur 4 soirées autour du 8 décembre. Mais c'est en 1998, un an plus tôt, que les prémices de ce festival sont nés. On avait alors invité des artistes à proposer autre chose qu'une simple mise en lumière des bâtiments emblématiques de la ville, comme c'est le cas depuis 1989. Depuis, les projections sur les façades se multiplient en France et dans le monde. Un modèle qui a fait des émules, mais c'est toujours à Lyon que l'on vient admirer les installations les plus novatrices.

Reportage : France 3 Rhône-Alpes : S. Adam / M. Levigne / D. Dumas  

L’événement a attiré jusqu'à 4 millions de visiteurs en 4 jours en 2012, un record de fréquentation. Malheureusement, en 2015, la Fête des Lumières est annulée en raison des attentats du mois de novembre à Paris. Et depuis 2016, le périmètre est plus petit et plus sécurisé. Ce qui n'a pas empêché la venue de plus de 2 millions de personnes en 2016 et 2017. Cela fait des décennies que les lyonnais déambulent dans les rues de leur ville le 8 décembre pour admirer le spectacle des "lumignons" (terme lyonnais pour désigner des lampions) sur les fenêtres des appartements de la plupart des immeubles de la ville.

Une soirée festive et religieuse aussi. Car il ne faut pas oublier l'origine de cet afflux de lumière sur la capitale de Gaules. En 1852, l'inauguration de la statue de la Vierge Marie au sommet de la Basilique de Fourvière est plusieurs fois repoussée à cause des intempéries. Mais le 8 décembre, les lyonnais décident spontanément d'allumer à leurs fenêtres les bougies prévues pour les célébrations. La tradition est née et même si elle a perdu au fil des décennies son aspect purement religieux, les lyonnais continuent d'illuminer leurs fenêtres. Un spectacle désormais noyé dans le faste des célébrations du festival. 
Les lumignons du 8 décembre
 (Joël PHILIPPON / PHOTOPQR/LE PROGRES/MAXPPP)

La ville des Lumières

Si Paris est incontestablement pour le monde entier la Ville Lumière, Lyon est souvent surnommée la ville des lumières. Depuis la fin des années 80, quand Michel Noir était maire, une politique de mise en lumières des ponts de la ville aux deux fleuves et des bâtiments les plus célèbres a été lancée. Avec des effets encore plus particuliers les 8 décembre. Petit à petit, on a proposé à des artistes de venir embellir l'espace public avec des œuvres lumineuses.

Le tournant fut la fin des années 90, quand le 8 décembre devient un festival et fait de Lyon la capitale mondiale des spectacles lumineux. Car le savoir-faire des concepteurs lumières s'est exporté dans le monde entier. Des répliques du festival ont eu lieu à Hong-Kong, Dubaï, au Canada, à Londres et dans de nombreuses autres métropoles. Chaque année, les artistes rivalisent d'ingéniosité, et de talent pour faire partie de la programmation "Fête des Lumières", véritable tremplin et carte de visite qui ouvre de nombreuses perspectives aux heureux élus.

Fête des lumières 2018 à Lyon jeudi 6 décembre - quais de Saône, Fourvière et le palais de justice avec la création Reflets de Damien fontaine
 (Joël PHILIPPON / PHOTOPQR/LE PROGRES/MAXPPP)

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