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Sting : "Une chanson peut semer des germes mais pas changer le monde"

Sting est de retour avec un nouvel album qui sortira le 11 novembre prochain. "57th & 9th", du nom d'un croisement de rue à New-York marque un retour du fondateur de The Police à des sonorités rock. Un douzième album engagé dont Sting est venu parler au journal de 20 heures de France 2.
Article rédigé par Jean-Michel Ogier
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Sting invité du 20 h de France 2
 (France 3 / Culturebox)

La dernière fois que nous avions vu Sting, il était barbu, c'était pendant sa tournée 2015. Il avait fait vivre au public de Jazz à Vienne une soirée mémorable. Exit la barbe qui lui donnait des allures d'Hemingway.

Fini le jazz, finies les expérimentations baroques? Peut-être pas mais avec ce douzième album, Sting a choisi de revenir vers sa culture rock, celle qui l'a propulsé méga star internationale. Celle qui lui a fait vendre une grande partie des 100 millions d'albums écoulés dans le monde. Un opus enregistré en dix semaines comme au temps de The Police. 

"57th & 9th" comporte une chanson "50 000" qui évoque les disparitions de David Bowie, de Prince, de Lemmy Killmister et aussi de son ami l'acteur Alan Rickman : 

Lorsque nos icônes culturelles décèdent, d'une certaine façon nous sommes choqués puisqu'on prend connaissance de leur mortalité et la mort nous oblige à trouver une philosophie"



Retour au rock donc sur une ligne toujours engagée : de l'environnement au Indiens d'Amazonie.

C'est une stratégie importante que d'être optimiste dans la vie donc j'essaie toujours d'être optimiste mais cela devient de plus en plus difficile quand on vieillit ; à mesure que le monde vieillit.

Sting
Sting croit-il qu'une chanson puisse influencer le monde ? "Elle peut semer les germes dans l'esprit d'une jeune personne qui va peut-être devenir président de la France un jour mais on ne peut pas changer le monde du jour au lendemain avec une chanson".

Le Brexit : une "catastrophe"

Bien que vivant à New-York, Sting reste un Anglais fervent européen : "J'ai voté pour rester dans l'Europe. Je suis très décu que pays ait fait le choix inverse. C'est une catastrophe. Je souhaiterais que ce soit inversé."

Sting est aussi revenu sur son passé, sa vie à Newcastle où il est né où il livrait le lait avec son père : "Vous savez, j'ai été très connu à 27 ans. Jusque là j'avais une vraie vie, un travail. J'étais prof, j'étais père, je payais des impôts.
J'avais une vraie vie qui équilibre la vie folle que j'ai menée après. Je sais qui je suis !"

Sting pique moins qu'avant

Avec les années Gordon Matthew Summer, surnommé Sting par les premiers musiciens plus âgés que lui avec qui il a joué, reconnaît avec le sourire "piquer moins qu'avant".

Mais il aime toujours autant la France et Paris. Il y vient souvent. C'est là qu'il a composé "Roxanne" en 1977, directement inspiré du "Cyrano" de Jean Rostand. 

C'est en France aussi qu'il a croisé le chemin de Mylène Farmer pour un titre "Stolen Car". "Elle est merveilleuse. Elle est mystérieuse, très énigmatique. Elle m'a envoyé un courriel pour cette interview en me souhaitant bonne chance".

Le futur de Sting travailleur infatigable ? : "Je travaille beaucoup mais j'aime aussi les surprises. L'élément le plus important dans la musique c'est la surprise. Donc la prochaine chose que je vais faire va me surprendre et le public aussi je l'espère."  

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