Mohamed Tahar Fergani est considéré comme le maître absolu du malouf, dont les racines plongent à Séville (Espagne) et qui a pour berceau Constantine, la capitale spirituelle de l'est algérien. Cette ville avait accueilli de nombreux réfugiés, juifs notamment, après la perte de l'Andalousie par les Arabes. Maître du malouf constantinois après Raymond LeirisNé en 1928, Mohamed-Tahar Fergani a d'abord pratiqué la chanson orientale, dans le genre égyptien. Le virtuose du violon a ensuite pris le virage du malouf à partir de 1951, dont la plus grande figure de cette musique était dans ces années 1950, Raymond Leiris, le beau père du chanteur français Enrico Macias, lui-même natif de Constantine. Il a réalisé des centaines d'enregistrements et sa dernière prestation en public remonte à juillet 2015. Le chanteur doit être inhumé à Constantine où sa dépouillesera exposée à la Maison de la culture pour un dernier hommage de ses admirateurs.