Cheveux courts à la Sinéad O'Connor, robe longue noire fluide et sobre, Laura Perrudin entre sur scène à peine la foule installée dans les gradins. C'est la première fois que cette jeune musicienne nourrie au jazz et formée au classique se produit sur la grande scène de Jazz à Vienne, accompagnée de sa harpe chromatique électrique. Un joli parcours pour la jeune artiste d'origine bretonne qui il n'y a pas si longtemps promenait sa harpe dans les rues de Rennes. Laura Perrudin s'est fait connaître en 2015 avec "Impressions", un premier album salué par la critique. (Anne Elisabeth Philibert) Quand on écoute cet ovni pop à la voix singulière, impossible de ne pas penser à l'univers de Björk, Portishead mais aussi Ravel ou Debussy. Laura mêle avec élégance et beaucoup d'imagination un groove profond aux textures les plus oniriques, du pictural au narratif, la spontanéité du live au bidouillage électronique qu'elle affectionne tant. Son deuxième enregistrement, finalisé au Studio Greenhouse de Reykjavik par Valgeir Sigurosson sortira le 12 Septembre prochain. Le nouvel Opus s’intitule Poisons & Antidotes. Suspendues dans un espace temps assez insaisissable, les chansons ont été intégralement sculptées à partir de la voix de Laura et de sa harpe amplifiée, préparée.