Cet article date de plus de sept ans.

Jil Caplan revient après 10 ans d'absence avec un nouvel album jazzy

Révélée en 1991 par le tube "Tout c'qui nous sépare", Jil Caplan, revient après dix ans d'absence avec "Imparfaite", un album d'inspiration jazz manouche, à contre-courant de la chanson française actuelle.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Jill Caplan (2015)
 (ILLARD/SIPA)

Aucune nostalgie

"S'autodéclarer ‘Imparfaite’, c'est une façon de faire la paix avec soi", déclare la chanteuse dont le nouvel opus sera dans les bacs vendredi. Ses découvreurs de la première heure gardent en mémoire la chanteuse au look androgyne et à la voix délicate, qui trusta également les places d'honneur du Top 50 avec "Natalie Wood", l'autre titre-phare de son deuxième album "La charmeuse de serpents" (1990), certifié double disque d'or (300.000 exemplaires vendus).

Reportage : J. Mirande / P. Noublanche
A 51 ans, Jil Caplan, n'a pas beaucoup changé. Ses cheveux bruns sont plus longs, avec une petite tresse sur le côté. Les années 90, elle revoit ça "avec beaucoup de plaisir, sans aucune nostalgie". "Ça n'a pas été si dur à digérer", affirme encore celle qui remporta une Victoire de la musique en 1992 (catégorie Espoir féminin). Tout juste trouve-t-elle "réducteur" de ne retenir que ce début de carrière, même si le succès l'a fuie avec les albums suivants.

Avant "Imparfaite", son 8e album, Jil Caplan avoue avoir "jeté deux albums à la poubelle". "C'est le hasard qui m'a conduit à faire ce disque jazz-swing. Ainsi va la rencontre artistique. Soit on parvient à travailler avec Stevie Wonder et Paul McCartney, et on est en prise directe avec le génie. Soit il y a la proposition qu'on reçoit de l'autre", dit-elle. "L'autre", c'est le guitariste de jazz manouche Romane.
"Imparfaite", 8e album de Jil Caplan
 (DR)

Thomas Dutronc, Benjamin Biolay et le fidèle Jean-Christophe Urbain

Tout en s'attelant à l'écriture des paroles, où il est très souvent question d'amour, de désamour ("Amour caravelle", en duo avec Thomas Dutronc) et du "Temps qui passe" (avec Benjamin Biolay), Jil Caplan a appris à chanter différemment, d'une façon "plus acrobatique".

"Comme c'étaient des mélodies inattendues pour moi, j'avais un petit challenge, dit-elle. La chanteuse de jazz, on pense tout de suite à Billie Holiday, Nina Simone... C'est quand même pas mal. On se dit qu'on va peut-être se frotter un peu à ça. Ce n'est pas facile, mais je me suis rendu compte que j'adorais ça."

"J'en avais marre qu'on ne me prenne que pour une chanteuse de variété, poursuit-elle. Ça me pesait. Pendant longtemps j'ai été en lutte contre ce format, mais j'ai fait la paix avec ça."


Pour trouver le point d'équilibre entre son ADN musical et le concentré jazz de Romane, Jil Caplan a pu compter sur son vieux compagnon de route, Jean-Christophe Urbain, chargé des arrangements. La moitié du duo Les Innocents, "a joué le rôle de chien de berger", explique la chanteuse. "Romane c'est du jazz avec un côté rétro dans ses mélodies. On ne voulait pas trop aller là. Il fallait raccorder la chanson à notre univers pop. Donc on s'est employé à mélanger les deux."

Le résultat donne "Imparfaite", un disque à la fois sensuel et enlevé que Jil Caplan défendra sur scène à Paris, mardi au café de la Danse et le 28 septembre au Trianon. Ainsi qu'aux Francofolies de La Rochelle (16 juillet).

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.