Le Suédois de 42 ans était arrivé fin septembre 2015, auréolé de son succès à la tête d'Old Navy, la marque à bas prix du groupe de prêt-à-porter Gap, dont il avait contribué à redresser les ventes. Il était aussi fort d'une expérience de 15 ans au sein du groupe suédois H&M. Son embauche était un premier signe du désengagement du fondateur Ralph Lauren, qui avait néanmoins conservé la fonction de président exécutif et demeurait responsable de la création.Stefan Larsson devait contribuer à redynamiser un groupe devenu un empire de la mode mais dont les ventes décevaient régulièrement les investisseurs. Lors de l'exercice décalé 2015/2016, clôturé début avril 2016, le chiffre d'affaires s'est tassé de 2,8%, à 7,2 milliards de dollars, et le bénéfice a chuté de 43%, à 396 millions de dollars. La société avait présenté un plan stratégique, en juin 2016, baptisé Way Forward Plan (la voie vers l'avant), qui consistait notamment à réduire les stocks et les coûts."Des vues divergeantes", a expliqué Ralph Lauren"Stefan et moi partageons un amour et le respect de l'ADN de cette grande marque, et nous reconnaissons la nécessité d'évoluer", a déclaré Ralph Lauren, cité dans le communiqué publié jeudi. "Pour autant, nous avons constaté que nos vues divergeaient concernant le processus créatif et la relation avec le client", a-t-il ajouté."Après de nombreuses conversations entre nous et avec le conseil d'administration, nous avons décidé de nous séparer, d'un commun accord", a indiqué Ralph Lauren. Le marché réagissait mal à l'annonce, le titre perdant 9,55% à 79,03 dollars dans les premières minutes d'échnages à Wall Street. Depuis fin 2014, le titre a perdu plus de la moitié de sa valeur.