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Idées de lectures pour l'été : 20 romans à glisser dans vos valises

Les vacances arrivent, enfin du temps pour lire ! Culturebox vous propose une sélection de 20 romans (et quelques essais) à glisser dans vos valises. Pour compléter cette liste, n'hésitez pas à demander conseil à votre libraire.
Article rédigé par Laurence Houot
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 8 min
L'été est le moment que les Français préfèrent pour lire
 (Friso Gentsch/AP/SIPA)
1
"Les Furies", de Lauren Groff
Désigné comme "le meilleur roman de l'année" par le président américain Barack Obama en 2015, "Les Furies" (L'Olivier), de Lauren Groff, est un vaste roman qui fait le récit d'un amour conjugal mouvementé. D'un côté une femme au passé mystérieux, de l'autre un dramaturge charmeur et ambitieux. Un roman plein de souffle, tracé d'une écriture virtuose. Hitchcockien. (Traduit de l'anglais par Carine Chichereau - L'Olivier – 426 pages – 23.50 €)
 
2
"Tropique de la violence", de Natacha Appanah 
Dans ce sixième roman, Natacha Appanah nous plonge dans la violence de Mayotte, là où survivent des milliers d'enfants clandestins livrés à eux-mêmes.  "Tropique de la violence" est le  Prix du Roman France Télévisions 2017. (Gallimard - 192 pages - 17,50 €)
 
3
"Les filles au lion", de Jessie Burton
Après "Miniaturiste", son premier roman vendu à plus d'un million d'exemplaires dans le monde, le 2e roman de la jeune romancière anglaise Jessie Burton "Les filles au lion" (Gallimard), allie suspense et romance sur fond de grande histoire (la guerre d'Espagne d'un côté et la fin des années 60 à Londres de l'autre). Bref, tous les ingrédients d'un bon roman à déguster l'été. (Traduit de l'anglais par Jean Esch, Gallimard - 485 pages – 22,50 €)
 
4
"Vernon Subutex 3", de Virginie Despentes
Enfin Viriginie Despentes a conclu sa trilogie "Vernon Subutex" (Grasset) avec un 3e opus plus dark que jamais. On y retrouve Vernon, le disquaire gourou qui avait agrégé autour de lui et de sa musique une petite communauté joyeuse et pacifique. La bande poursuit un temps son rêve de communion fraternelle avant de se prendre en pleine tête la barbarie, la violence et le terrorisme. Le lecteur est sonné.(Grasset - 400 pages - 19,90 €)
 
5
"La tresse", de Laetitia Colombani
"La tresse" (Grasset), premier roman de la réalisatrice et scénariste Laetitia Colombani, est le récit de la vie de trois femmes, dans trois continents différents, qui ont décidé de se battre contre le destin qui leur est imposé. Trois récits entrelacés, comme les trois brins d'une tresse. Le premier roman de Laetitia Colombani est en traduction dans 26 pays et  75 000 exemplaires ont déjà été vendus depuis sa publication début mai. (Grasset – 222 pages – 18 €)
 
6
"De l'âme", de François Cheng
"De l'âme" (Albin Michel) est un livre court et réconfortant de l'académicien François Cheng, une exploration de l'âme, cette singulière chose qui peine à se faire une place dans le monde d'aujourd'hui, coincé dans un face à face corps-esprit "confiné et desséchant". Ni encyclopédie, ni précis, "De l'âme" est une invitation à vagabonder sur un chemin de pensée, en très bonne compagnie. (Albin Michel - 156 pages - 14 €).
 
7
"Continuer", de Laurent Mauvignier
Laurent Mauvignier arpente une nouvelle fois le monde avec "Continuer" (Editions de Minuit). Cette fois le voyage se cantonne aux montagnes du Kirghizistan, où une mère embarque son fils dans une aventure à cheval. Une expédition extrême, à but salvateur. Un roman qui commence en douceur, monte en puissance, et finit par vous happer jusqu'à la dernière ligne. (Editions de Minuit – 239 pages – 17 euros)
 
8
"La nature exposée", d'Erri De Luca
Dans son nouveau roman "La nature exposée" (Gallimard), le romancier Erri de Luca met en scène un sculpteur chargé de restaurer un Christ en marbre, dont "la nature" (le sexe) a été recouverte par pudibonderie. Un roman profond et lumineux, qui marie la nature, la religion et l'art. Traduit de l'italien par Danièle Valin. Gallimard – 165 pages – 16,50 euros).
 
9
"La Sonate à Bridgetower, Sonata mulattica", d'Emmanuel Dongala
La vie au temps des Lumières d'un jeune violoniste prodige, fils d'un "nègre de la Barbade" et d'une Polonaise. Le romancier congolais plonge le lecteur dans l'effervescence de cette époque extraordinaire avec un roman ambitieux et passionnant. (Actes Sud - 333 pages - 22,50 €)
 
10
"Rapatriés", de Néhémy Pierre-Dahomey
Le premier roman d'un jeune auteur haïtien, Néhémy Pierre-Dahomey. "Rapatriés" (Seuil) raconte l'histoire de Belliqueuse Louissaint, la bien nommée, et de sa famille. Une destinée aussi accidentée et tragique que la terre haïtienne, habitée par une grande puissance poétique. Un premier roman très prometteur. (Seuil - 191 pages - 16 euros)
 
11
"Apatride", de Shumona Sinha
La romancière indienne Shumona Sinha croise dans "Apatride" le destin de deux femmes : l'une est installée à Paris, l'autre vit dans la région de Calcutta. Toutes deux tentent de se faire une place dans la vie. Un roman qui claque comme un cri de révolte. (L'Olivier - 187 pages - 17,50 euros).
Couverture de "Apatride" Shumona Sinha (L'Olivier)
12
"L'odeur de la forêt", d'Hélène Gestern
Une historienne de la carte postale découvre la correspondance d'Alban de Willecot, de 1914 à 1917. C'est le début d'un prodigieux jeu de piste : quelles amours, quels secrets historiques se cachent dans les lettres et les photos de cet officier talentueux, tué sur le champ de bataille de la Première Guerre mondiale? (Arléa - 706 pages - 27 €)
 
13
"Sinon j'oublie", de Clémentine Mélois
Pas vraiment un roman mais un livre hybride dans lequel Clémentine Mélois, l'auteur de "Cent titres", s''est amusée avec une collection de listes de commissions glanées au fil du temps. L'écrivain plasticienne imagine ce que ces listes cachent. Résultat : une collection de courts monologues qui forment une riche et amusante galerie de portraits. Parfait pour les vacances, surtout si on est en pension complète. (Grasset - 225 pages - 16 euros).
 
14
"Article 353 du code pénal", de Tanguy Viel
"Article 353 du code pénal" (Minuit), le dernier roman de Tanguy Viel, se déroule intégralement dans le huis clos du bureau d'un juge d'instruction. Un homme remonte le fil de sa vie pour expliquer son crime. "Article 353 du code pénal" est un roman d'une intensité inversement proportionnelle à la sécheresse de son titre. Un bijou. (Éditions de Minuit – 174 pages – 14,50 euros)
 
15
"Aveu de faiblesses", de Frédéric Viguier
"Aveu de faiblesses" de Frédéric Viguier (Albin Michel) est un roman noir qui met en scène un jeune garçon roux et obèse accusé (à tort ?) du meurtre de son petit voisin. Frédéric Viguier mène son récit de main de maître, tenant le lecteur en haleine avec une histore qui rappelle étrangement l'affaire Patrick Dills. (Albin Michel – 2015 pages – 18 €)
 
16
"Histoire mondiale de la France" Collectif, dirigé par Patrick Boucheron
Et pourquoi pas profiter de l'été pour réviser son histoire de France avec "Histoire mondiale de la France", un ouvrage collectif qui revisite l'histoire de France en la replaçant dans le contexte du monde. Chacun des 146 chapitres correspond à une date de l'histoire de France. Mais le récit, toujours accessible, n'est pas forcément celui que l'on attend. Un livre couronné par le prix Aujourd'hui. (Seuil - 800 pages - 29 €).
17
"De longues nuits d'été", d'Aharon Appelfeld

Ce nouveau roman pour la jeunesse de l'auteur israélien Aharon Appelfeld raconte l'errance d'un enfant à l'orée de l'adolescence, confié par son père juif à un vieil homme aveugle et vagabond. Un roman d'initiation qui plonge dans l'histoire sombre de la Seconde Guerre mondiale. Fortement recommandé, pour les ados autant que pour les adultes. (Traduit de l'hébreu par Valérie Zenatti L'école des loisirs – 276 pages – 15 €).

 
18
"Vie de ma voisine", de Geneviève Brisac

Un autre roman pour revenir sur la Seconde Guerre mondiale et la Shoah. La romancière et éditrice Geneviève Brisac signe "Vie de ma voisine", un court et dense roman qui fait le récit de l'existence de Jenny, une femme engagée et résolument tournée vers la vie, dont les parents ont été déportés et assassinés à Auschwitz. Un témoignage essentiel, comme chaque voix portant cette mémoire, que la romancière transmet avec vigueur et délicatesse. "Vie de ma voisine" est un récit-témoignage qui ajoute une voix à la mémoire des six millions de juifs assassinés dans les camps de la mort pendant la Seconde Guerre mondiale. Une voix que Geneviève Brisac porte sous la forme de conversation, de partage, d'amitié, de thé brûlant, pendant que dans la cour fleurissent le cerisier, et les patiences, avec en toile de fond un hommage à l'écrivain et poètesse Charlotte Delbo. (Grasset – 180 pages – 14,50 €).

 
19
"Entre eux", de Richard Ford

Sait-on jamais qui sont nos parents ? Avec "Entre eux" (L'Olivier), le romancier américain Richard Ford s'est lancé dans l'exploration des siens. Entre portrait, hommage et introspection, ce nouveau livre de l'auteur de "Canada" éclaire à la fois l'homme et l'écrivain. "Entre eux" éclaire autant l'œuvre du romancier que l'homme. Comme l'ont fait en leur temps des monstres de la littérature, comme Albert Cohen ("Le livre de ma mère"), Albert Camus ("Le premier homme"), ou encore Jean-Paul Sartre ("Les mots"), Richard Ford fait un pas de côté pour plonger dans son enfance et porter son regard d'adulte et d'écrivain sur ses parents, ouvrant ainsi au lecteur une fenêtre sur les germes d'une vie et d'une œuvre. À la fois émouvant et passionnant. (Traduit de l'anglais - Etats-Unis - par Josée Kamoun, Editions de L'Olivier - 190 pages - 19,50 €).

 
20
"Personne ne gagne", de Jack Black

"Personne ne gagne" est un roman autobiographique de Jack Black, publié il y a près de cent ans aux États-Unis (1926) à sa sortie de prison. Ce livre entre roman et autobiographie est enfin traduit en France chez Monsieur Toussaint Louverture. Jack Black a grandi dans le Missouri. Sans mère, et bientôt délaissé par son père, il prend très jeune la route et traverse le pays, caché dans des trains de marchandises. Il fait des séjours en prison, où il croise des plus durs que lui. Il devient rapidement un brigand de grands chemins. Toujours en cavale, il fréquente les voyous, les fumeries d'opium, et casse des coffres. Jack Black décrit avec simplicité cette vie de vaurien, avec ses codes. Il plonge le lecteur dans les décors de l'Amérique de la fin du XIXe siècle, dans une vision inhabituelle. Source d’inspiration pour Kerouac et Burroughs, Jack Black est avant tout un être libre, doublé d'un conteur né. (Traduit de l’anglais - États-Unis - par Jeanne Toulouse. Préface de Thomas Vineau. Postface de William S. Burroughs. Monsieur Toussaint Louverture - 480 pages – 11,50 €).

 

 

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