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L'étoile Agnès Letestu raccroche ses chaussons : hommage en vidéos

Elle nous a fait rêver, dans tous les répertoires. Une grâce, un port de bras unique, une joie et une simplicité à parler de ses rôles. Agnès Letestu fait ses adieux ce soir à l'Opéra de Paris dans "La Dame Aux camélias". Elle va nous manquer, terriblement. Nous guetterons son retour en artiste invité.
Article rédigé par franceinfo - Sophie Jouve (avec AFP)
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Agnès Letestu et Hervé Moreau dans Woundwork 1 de Forsythe
 (Opéra national de Paris)
Un rêve de petite fille... Entrée à 12 ans à l'école des petits rats de l'Opéra, poussée comme une tige, au point que la directrice Claude Bessy, alarmée, lui disait: "Mais tu vas mesurer combien, toi ?" (Elle mesure 1m77).
Roland Petit ne s'y est pas trompé lorsqu'il lui demande de faire la démonstration des 5 positions de la danse classique "qui sont le départ de tout".
Agnès Letestu raconté par les autres et en répétition avec un partenaire de prédilection, José Martinez. C'est d'ailleurs à l'issu du "Lac des cygnes', qu'elle est nommée danseuse étoile en 1997.
Vous reprendrez bien un petit extrait de ce "Lac des cygnes" ?
C'est avec cette "Dame aux camélias" qu'elle a décidé de partir, pour "être entourée de tous ceux qui ont accompagné ma carrière, les danseurs, les techniciens, les maquilleuses, les costumières..."
"La Bayadère", chorégraphie de Rudolf Noureev qui la choisit pour son ultime ballet. "Je le croise un soir dans le parking de l'Opéra", raconte-t-elle. "A l'époque, le corps de ballet était réparti en deux groupes et j'étais dans le mauvais groupe pour danser "La Bayadère". Noureev me voit et me dit: "J'aurais bien voulu que vous dansiez dans la Bayadère mais vous n'êtes pas dans le bon groupe". Et je lui répond: "Mais vous pouvez me changer de groupe, l'année n'est pas commencée !". "Et ca s'est fait ! Il s'est battu ! Il était très malade, très fatigué, il aurait pu laisser tomber, mais non, il l'a fait". (Noureev meurt quelques mois plus tard du sida, en 1993).
 
30 ans de danse, 4 à 5 ballets par an, 15 paires de chaussons par mois... Par dessus tout, Agnès Letestu  rappelle "les rencontres extraordinaires avec les grands chorégraphes, Noureev, Roland Petit, Jiri Kylian, Mats Ek, William Forsythe, Jerome Robbins..."

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