Cet article date de plus de six ans.

"Spider-Man : Homecoming" : l’homme araignée tisse enfin sa toile

C’est la 3e fois que Spider-Man, un des super-héros Marvel les plus populaires, voit ses aventures adaptées, dans un cycle indépendant, avec des acteurs différents : un « reboot » (relance) dans le jargon geek. Les deux autres séries ont été d’énormes succès. Mais si l’on y revient pour la 3e fois, c’est bien que quelque chose clochait. Ce que recadre totalement cette nouvelle mouture.
Article rédigé par Jacky Bornet
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
"Spiderman : Homecoming" de John Watts
 (Sony Pictures Releasing Franc)

Dédramatiser

La première trilogie, signée Sam Raimi (réalisateur de "Evil Dead", mais aussi scénariste de "Fargo" des frères Coen), a été étonnamment acclamée par le public et la critique, de 2002 à 2007. Ce succès reste un mystère, tant ces films sont d’une laideur graphique contraire à leur source : le comic book américain inventé par Stan Lee et Steve Ditko. Moins enthousiasmant, le diptyque de Marc Webb (qui racontait la même histoire de 2012 à 2014) n’en fut pas moins un carton. "Spider-Man :  Homecoming", nouvel opus de la franchise, porte bien son titre : "Spidey" rentre enfin à la maison et tisse une toile pleine soie.
La raison repose pour beaucoup sur les épaules de Tom Holland (le fils dans "The Lost City of Z") qui interprète Peter Parker, alias Spider-Man, avec une désinvolture malicieuse qui renoue avec le héros original. L’on insiste toujours sur la nature dramatique du personnage, comme figure emblématique des bouleversements de l’adolescence, à cause de son âge, et comme rare super-héros troublé par l’amour, donc le sexe. Les nombreux scénaristes, dont John Watts derrière la caméra, jouent à l'inverse la carte du second degré (image de marque des Studios Marvel), en y réinsufflant un humour décapant.
Spider-Man et Iron Man dans "Spider-Man : Homecoming" de John Watts
 (Sony Pictures Releasing France)

Kick Ass

L’apparition surprise de Spider-Man dans "Captain America : Civil War" (2016) frisait déjà la parodie. La présence d’Iron Man dans ce "Homecoming", le super-héros le plus pourvu d’humour de la ménagerie Marvel, confirme la tendance. Tout comme la présence de Michael Keaton (Batman chez Tim Burton) en "vilain" dans le film, sous le nom du "Vautour", puisqu’il interprétait un super-héros/acteur schizo dans "Birdman" (2014). Les "private jokes" fusent. Le rire équilibre parfaitement les scènes d’action spectaculaires, déléstées de la lourdeur des sempiternels combats, tout en respectant les lois du genre.

Reportage : D. Wolfromm A. Hebert, M. Renier, M.Marini
Les origines du héros nous sont ménagées (on a déjà donné), pour s’orienter vers des clins d’œil au loufoque "Kick Ass" (2010), en raillant le thème du costume (une constante du genre). Ce ne sont que des détails dans les composantes de ce collier de perles qui font passer les plus de deux heures du film d'un trait. Un trait de soie, bien sûr, lancée par un homme-araignée acrobate survitaminé.
"Spider-Man : Homecoming" de John Watts
 (Sony Pictures Releasing France)

LA FICHE

Scienc-Fiction/Action de John Watts (Etats-Unis),  Avec : Tom Holland, Michael Keaton, Robert Downey Jr, Zendaya, Marisa Tomei, Martin Starr, Laura Harrier - Durée : 2h10 - Sortie : 12 juillet 2017

Synopsis : Après ses spectaculaires débuts dans "Captain America : Civil War", le jeune Peter Parker découvre peu à peu sa nouvelle identité, celle de Spider-Man, le super-héros lanceur de toile. Galvanisé par son expérience avec les Avengers, Peter rentre chez lui auprès de sa tante May, sous l’œil attentif de son nouveau mentor, Tony Stark. Il s’efforce de reprendre sa vie d’avant, mais au fond de lui, Peter rêve de se prouver qu’il est plus que le sympathique super héros du quartier. L’apparition d’un nouvel ennemi, le Vautour, va mettre en danger tout ce qui compte pour lui...

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.