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Street art : Jo Di Bona signe une fresque à République pour les réfugiés syriens

Depuis mardi, une immense fresque de "pop graffiti" en hommage aux réfugiés syriens a fait son apparition sur la place de la République à Paris. Signée de l'artiste Jo Di Bona, elle orne l'envers de la palissade décorée au lendemain des attentats de la devise parisienne Fluctuat nec mergitur (Il est battu par les flots mais ne sombre pas). Une oeuvre éphémère à venir admirer rapidement.
Article rédigé par Laure Narlian
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
L'artiste Jo Di Bona devant sa fresque en hommage aux réfugiés syriens, place de la République à Paris le 16 février 2016.
 (Mateo Vitale/Photo PQR Le Parisien / MaxPPP)

Techniques mixtes pour un résultat fort en couleurs

Graffeur originaire de la région parisienne depuis le début des années 90, Jo Di Bona mixe les techniques du graffiti et du collage, avec des clins d'oeil appuyés au pop art. Un style fort en couleurs qu'il a baptisé de façon très appropriée "Pop Graffiti". 

Pour la fresque de 15 mètres qui entoure le café Monde et Médias, actuellement en travaux, de la place de la République, il a procédé comme à son habitude en commençant par un travail à la bombe aérosol, travaillant des formes géométriques de couleurs vives.

Puis il a recouvert ce travail déjà très abouti avec des affiches, ici des portraits de jeunes syriens réfugiés au Liban, qu'il a ensuite arrachées pour faire affleurer couleurs et graffiti par dessous. Original, haut en couleurs et porteur d'un message fort, le résultat est superbe.

Jo Di Bona au travail place de la République à Paris. 
 (Mateo Vitale/Photo PQR Le Parisien / MaxPPP)

Un partenariat avec une ONG

Jo Di Bona, 40 ans, n'a pas réalisé ce mur par hasard. Il est le fruit d'un partenariat noué avec l'ONG Première Urgence internationale qui souhaitait collaborer avec un street artist pour sensibiliser à la cause syrienne. 

"C'était important, pour moi, de rendre hommage à ces personnes en situation difficile. Quand on était petits, on jouait à la guerre. Eux, ils la vivent en vrai", a confié Jo Di Bona au journal "Le Parisien".

Jo Di Bona réalise souvent des portraits, de grands hommes ou d'anonymes. Son travail se nourrit autant de Warhol et Roy Lichtenstein que des graffeurs Mode 2 et Bando, du plasticien maître du lacérage d'affiches Villéglé que de Klein, Picasso et Soulages.

https://twitter.com/popgraffiti/status/698223998514155520

Récemment, il faisait la une du New York Times pour sa fresque réalisée pour le "Mur de l'amour" rue Alibert (10e arrondissement) projet collaboratif en hommage aux victimes des attentats du 13 novembre. Son mur était inspiré de "La Liberté guidant le peuple" d'Eugène Delacroix.

https://twitter.com/popgraffiti/status/676529021266624512


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