Reportage : S. Valero / S. Tuscq-Mounet / B. Chague / I. Rougeot Des corps contorsionnés sous l’effet de la passion. Des silhouettes fières, qui reflètent à la fois l’énergie et le désespoir. Et le noir. Un noir profond sur lequel se détachent les danseurs, comme s’ils jaillissaient des ténèbres. Olivia Pierrugues a su capturer l’essence même du flamenco. "Querencias", le titre de son exposition, est un terme tauromachique qui désigne l’espace dans l’arène vers lequel le taureau va naturellement se diriger. Une sorte de refuge, une zone de confort qui, ici, se rapporte à la danse et au corps.La parole et le gesteLa photographe a longtemps travaillé sur le corps à corps à travers la corrida et la boxe. À la demande du festival Arte Flamenco, elle s’est intéressée à la posture très particulière des danseurs sévillans. Une posture qui raconte une histoire : celle d’un peuple fier et combattif. Ce rapport entre la parole et le geste, Olivia Pierrugues a choisi de le prendre comme sujet de thèse. Elle partage désormais son temps entre Séville et Grenoble où elle est doctorante en Langues, Littérature et Sciences Humaines (LLSH).Outre l’exposition à l’Institut Cervantes, ses photos seront présentées au Musée Despiau-Wlérick de Mont-de-Marsan du 4 au 29 juillet dans le cadre de l'édition 2017 d'Arte Flamenco.