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De Gauguin à César, quinze expositions à voir à Paris cet automne

Article rédigé par Valérie Oddos
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Peinture avec le jeune André Derain et Paul Gauguin, sculpture avec César, photographie avec Raymond Depardon ou Malick Sidibé, la collection de Claude Monet et celle du MoMA de New York, notre sélection d'expositions à ne pas rater à Paris dans les mois qui viennent.

A gauche © 2017 Artists Rights Society (ARS), New York / ADAGP, Paris - A droite © Albert Renger-Patzsch / Archiv Ann und Jürgen Wilde, Zülpich / ADAGP, Paris 2017

200 œuvres de Paul Gauguin (1848-1903) sont réunies au Grand Palais pour montrer la complémentarité des créations de l'artiste : toiles, céramiques, sculptures et objets en bois, gravures et dessins. Une plongée dans son processus de création. Du 11 octobre 2017 au 22 janvier 2018. Ici, Paul Gauguin, "Te rerioa (Le rêve)", 1897, Londres, The Samuel Courtauld Trust, The Courtauld Gallery
 (The Samuel Courtauld Trust, The Courtauld Gallery, Londres)
Pour le centenaire de la naissance d'Irving Penn (1917-2009), le Grand Palais propose la première grande rétrospective consacrée au photographe américain depuis sa mort. 240 tirages de sa main qui couvrent l'ensemble de son travail depuis le début des années 1930 : la mode, les natures mortes, les portraits, les nus, les scènes de rue, les enfants de Cuzco et les petits métiers à Paris, Londres et New York, la guerre, la beauté, les mégots de cigarettes et autres détritus. Du 21 septembre 2017 au 29 janvier 2018. Photo Irving Penn "Girl Drinking (Mary Jane Russell)", New York, 1949, The Irving Penn Foundation 
 (Condé Nast)
Alors que le Musée d'art moderne de la Ville de Paris montre le "second" Derain (jusqu'au 29 octobre), le Centre Pompidou va s'intéresser au contraire au premier, à la production d'avant la Première guerre mondiale du peintre, avec notamment les toiles de l'été 1905 à Collioure, les vues de Londres et les très grandes compositions autour de la danse et des baigneuses. C'est l'époque où André Derain (1880-1954) participe aux mouvements d'avant-garde avant de revenir à un certain classicisme dans les années 1920. Du 4 octobre 2017 au 29 janvier 2018. Ici, "Baigneuses", MoMA, New York, William S. Paley and Abby Aldrich Rockefeller Funds
 (ADAGP, Paris 2017)
L'exposition du musée Picasso invite le visiteur à suivre au quotidien une année de la vie de Pablo Picasso : un parcours chronologique dans la production de 1932, une année particulièrement riche, où il a créé les séries des baigneuses, des portraits et des compositions colorées autour de la figure de Marie-Thérèse Walter, œuvres sensuelles et érotiques. L'artiste revient aussi au thème de la Crucifixion. Cette année-là, des rétrospectives sont organisées à la galerie Georges Petit à Paris et au Kunsthaus de Zurich, et le premier volume du catalogue raisonné de son œuvre est publié. Du 10 octobre 2017 au 11 février 2018. Ici, Pablo Picasso, "Le Rêve", 1932 Collection privée de Steven Cohen
 (Christie's Images / Bridgeman Images © Succession Picasso 2017)
Claude Monet collectionnait des peintures, des dessins, des sculptures et conservait à Giverny des chefs-d'œuvre de Delacroix, Corot, Boudin, Jongkind, Manet, Renoir, Caillebotte, Cézanne, Morisot, Pissarro, Rodin, Signac... Un jardin secret que le Musée Marmottan-Monet a voulu reconstituer. L'exposition rassemble une centaine d'œuvres de cette collection en partie dispersée à la mort du chef de file de l'impressionnisme. Du 14 septembre 2017 au 14 janvier 2018. Ici, Paul Cézanne, "Neige fondante à Fontainebleau", 1879-1880, New York, The Museum of Modern Art. Don d'André Meyer, 1961
 (2017. Digital image, The Museum of Modern Art, New York / Scala, Florence)
A l'occasion du 20e anniversaire de la disparition de César, le Centre Pompidou lui consacre une exposition qui retrace les plus de cinquante années de création de la dernière figure majeure du Nouveau réalisme. Une centaine d'œuvres pour découvrir toutes les facettes de ce grand sculpteur, de ses fers soudés, ses figures humaines et son bestiaire à ses célèbres "compressions" et à ses "expansions". Du 13 décembre 2017 au 26 mars 2018. Ici, César, "Coque Vallelunga n°1", 1986, compression, MNAM / Centre Pompidou, Paris 
 (SBJ / Adagp, Paris 2017 Crédit photo / Photo credit © Centre Pompidou, MNAM-CCI / Philippe Migeat / Dist. RMN-GP)
La Fondation Henri Cartier-Bresson propose une traversée de l'œuvre de Raymond Depardon, presque soixante ans de photographie, autour de quatre axes : la terre natale de la ferme du Garet à Villefranche-sur-Saône, le voyage, la douleur et l'enfermement. Une centaine de tirages, textes, films et documents de l'artiste. Ici, Raymond Depardon, "Glasgow, Ecosse", 1980 
 (Raymond Depardon / Magnum Photos)
La Fondation Louis Vuitton accueille 200 œuvres qui retracent l'histoire du Museum of Modern Art (MoMA) de New York : des peintures, sculptures, dessins, estampes, photographies, films, œuvres numériques, performances, objets d'architecture et de design qui illustrent la diversité des collections du musée. Fondé en 1929, il fut un des premiers à se consacrer aux arts plastiques de l'époque et il a façonné l'idée que se fait le public de l'art moderne. Du 11 octobre 2017 au 5 mars 2018. Ici, Paul Signac (1863-1935) "Opus 217. Sur l'émail d'un fond rythmique de mesures et d'angles, de tons et de teintes, portrait de M. Félix Fénéon en 1890", The Museum of Modern Art, New York. Don de M. et Mme Rockefeller
 (2017 Artists Rights Society (ARS), New York / ADAGP, Paris)
Un an après la disparition de celui qu'on appelait "l'œil de Bamako" et qui a suivi les folles nuits de la jeunesse dans la capitale malienne dans les années 1960-1970, la Fondation Cartier présente un vaste ensemble de photographies vintage et de portraits retrouvés dans les archives de Malick Sidibé. Le titre de l'exposition "Mali Twist", fait référence à une chanson éponyme de Boubacar Traoré sortie en 1963. Ici, Malick Sidibé, c. 1972, Courtesy Galerie MAGNIN-A, Paris
 (Malick Sidibé)
Pour Albert Renger-Patzsch (1897-1966), l'appareil photo n'intervient que pour intensifier notre vision et notre conscience de la réalité. Son style privilégiant la sobriété et l'immédiateté du réalisme est novateur. Les photos de plantes de ses débuts, les bâtiments et les industries dans la Ruhr, puis la nature et les paysages : le Jeu de Paume présente une rétrospective en 154 clichés d'un des photographes les plus influents de la Nouvelle objectivité allemande. Du 17 octobre 2017 au 21 janvier 2018. Ici, "Das Bäumchen (Le jeune arbre)", Galerie Berinson, Berlin 
 (Albert Renger-Patzsch / Archiv Ann und Jürgen Wilde, Zülpich / ADAGP, Paris 2017)
Le Petit Palais a sorti de ses réserves 130 pastels qui offrent un panorama des principaux courants artistiques de la seconde moitié du XIXe siècle, une époque où cette technique, qui a connu son âge d'or au XVIIIe siècle, jouit d'un véritable renouveau. De l'impressionnisme au symbolisme, de Berthe Morisot ou Edgar Degas à Odilon Redon. Des œuvres fragiles qui sont rarement montrées. Du 15 septembre 2017 au 8 avril 2018. Ici, Odilon Redon, "Vieil ange", 1892-1895, Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, Petit Palais
 (Petit Palais / Roger-Viollet)
Pierre Paul Rubens se voulait avant tout peintre de grands sujets historiques mais il a abordé presque tous les sujets de la peinture et a été un immense portraitiste de cour. Le Musée du Luxembourg aborde cet aspect peu connu de son œuvre. Réaliser le portrait d'un souverain est un immense honneur pour un artiste à l'époque, et les princes se sont arraché les talents de Rubens, qui savait doser comme il faut flamboyance et naturalisme, donnant à chaque œuvre un souffle particulier. Ici, "Marie de Médicis, reine mère de France", Espagne, Madrid, Museo National del Prado 
 (Museo Nacional del Prado, dist RMN-GP / image du Prado)
Paul Valéry a été l'ami d'Edgar Degas pendant plus de vingt ans. Dans un texte, "Degas Danse Dessin", le poète a évoqué l'artiste et son art, une espèce de méditation sur la création. Pour le centenaire de la mort de Degas (1834-1917), le Musée d'Orsay s'appuie sur le texte de Valéry pour montrer les dessins, peintures et sculptures de Degas, posant la question du mouvement, celui du crayon, celui des danseuses et celui des chevaux. Du 28 novembre 2017 au 25 février 2018. Ici, "Danseuses montant un escalier", 1886-1890,  Paris, Musée d'Orsay
 (RMN-Grand Palais (Musée d'Orsay) / Stéphane Maréchalle)
L'art africain est décidément au programme cette année. Lors de la révolte artistique Dada, de nombreux artistes d'avant-garde se sont penchés sur des productions extra-européennes et se les sont appropriées. Le Musée de l'Orangerie consacre une exposition à cette confrontation des dadaïstes avec l'art africain, amérindien et asiatique. Peintures, sculptures, photographies et collages dada sont mêlés à des sculptures extra-occidentales. Ici, Jean Arp, "Collage", 1920, Paris, Galerie Natalie Seroussi © Galerie Natalie Seroussi 
 (Musée d'Orsay / Patrice Schmidt)
Liu Bolin aime disparaître dans le paysage. "C'est l'environnement qui s'empare de moi", dit le photographe chinois. Il fait des autoportraits, couvert de peinture, et pose pendant des heures devant un mur, un monument, un drapeau ou un rayon de supermarché. La Maison européenne de la photographie (MEP) propose une rétrospective qui rassemble les meilleurs images des quatre grands thèmes abordés par l'homme caméléon : "Politique et censure", Tradition et culture chinois", "Société de consommation", "Informations, médias et liberté de la presse". Du 6 septembre au 29 octobre2017. Ici, "Hiding in the City 51, Road Block", 2007 
 (Liu Bolin, courtesy of the artist / Galerie Paris-Beijing)

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